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HISTOIRE - Page 14

  • Les Louis, rois de France

    A l'exception de celle du petit-Dauphin mort à la prison du Temple à l'âge de dix ans, ces signatures eurent pendant près de quatre siècles force de loi ! Ces 8 rois qui ont régné sur la France se  prénommaient tous Louis !

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    Combien y-a-il eu de « « Louis » sur le trône de France ? 17 ! Et on peut en ajouter 5 de plus avec Clovis Ier et ses trois successeurs homonymes et Louis-Philippe Ier.

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    Portraits de nos rois de France : Louis XI, Louis XII, Louis XIII, Louis XIV et Louis XV...

    Car, étymologiquement, Louis est issu de l'anthroponyme germanique « Hlodowig » composé des éléments « hlod- » (« renommé, illustre, glorieux ») et « wig- » (« combat »). L'équivalent francique de « Hlodowig » est « Chlodowich », lequel, après avoir été latinisé, a donné en français médiéval « Clovis ».

    C'est donc Clovis Ier (466-511), en avant-première et Louis Ier le Débonnaire ou le Pieux (778-840) qui ont ouvert le bal et c'est Louis-Philippe Ier (1773-1850) qui l'a fermé.

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    ... Louis XVI, Louis XVII, Louis XVIII et Louis-Philippe

    Prénom royal par excellence, on comprend pourquoi, après la Révolution de 1789, il est devenu si impopulaire ! Réhabilité, il figure aujourd'hui dans le top 10 des prénoms masculins les plus attribués.

     

    Les Louis se fêtent le 25 août en l'honneur du roi Louis IX ou Saint-Louis, aimé de son peuple pour sa générosité et sa charité envers les pauvres, il participa à la fondation d'hôpitaux, de monastères, mais aussi de la Sorbonne et de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il est le saint patron des tertiaires franciscains , c'est-à-dire de tous ceux qui veulent vivre l'idéal de Saint François d'Assise dans leur vocation propre.

  • “On ne prend jamais le roi, pas même aux échecs ! »

    Le 29 juillet 1108, Louis VI (1081-1137) succède à son père Philippe Ier (1052-1108) à la tête du royaume de France. Son obésité lui vaut auprès de ses contemporains comme auprès de la postérité le surnom de « Louis le Gros ». Son activité débordante et son énergie le font aussi surnommer « Louis qui ne dort ».

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    Louis VI (1081-1137

    Grand, fort, athlétique, le jeune roi à la renommée guerrière est à la tête d'un royaume de France qu'il considère en danger. Les ducs de Bourgogne, d'Aquitaine et de Normandie notamment refusent de lui faire hommage. Le duché normand est une de ses principales et constantes préoccupations. Il faut le séparer de la couronne d'Angleterre. S'ouvre alors un conflit qui ne durera pas moins de 20 ans ! 

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    Henri Ier Beauclerc face à Louis VI le Gros  (assorhistoire.com)

    Le 20 août 1119, à la bataille de Brémule, un hameau de la commune de Gaillardbois-Cressenville (Eure), à la tête de ses troupes, il  s'oppose à celles du roi d'Angleterre Henri Ier Beauclerc (vers 1068-1135), fils de Guillaume le Conquérant (vers 1027-1087). Au plus fort du combat, s’adressant au chevalier anglais qui, ayant réussi à attraper son cheval, crie « le roi est pris », il va lancer cette phrase devenue célèbre “On ne prend jamais le roi, pas même aux échecs” avant de fendre le crâne de celui qui croyait le tenir.

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    Chromolithographie (vignette), anonyme, France v. 1900

    Hélas, moins nombreuse et désorganisée, l'armée française sera vaincue ! Le roi, fuyant seul, va se perdre au milieu de la forêt. Il demandera sa route à un paysan et se réfugiera à la forteresse des Andelys (Eure).

  • La tragique histoire du radeau de la Méduse (Acte II)

    Peu de temps après le procès de Hugues Duroy de Chaumareys (1763-1841), Théodore Géricault (1791-1824), alors jeune artiste-peintre de 24 ans, désireux de se faire un nom, est de retour à Paris après un long voyage d'étude en Italie où il a pu étudier les œuvres de Raphaël, de Michel-Ange et du Caravage. Il souhaite se faire remarquer sur la scène artistique parisienne et décide de peindre pour le Salon de 1819 une œuvre monumentale, apte à frapper les esprits. C'est alors qu'il découvre le récit de ce drame écrit par deux des survivants.

    Stupéfié par l'ampleur médiatique qu'a pris l'événement, il acquiert la certitude que la réalisation d'une représentation picturale de ce naufrage ne pourrait qu'aider à établir sa réputation. Géricault prépare soigneusement son tableau. Il commence par faire des recherches approfondies sur le sujet puis se met au travail.

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    Le peintre Eugène Delacroix représenté tête renversée

    Enfermé dans son vaste atelier du faubourg du Roule, le peintre fait poser des modèles professionnels mais aussi les survivants et des membres de son entourage, comme le peintre Eugène Delacroix (1798-1863) au premier plan, au centre, la tête renversée

    Sur la toile, on voit des naufragés à bout de forces, en haillons, hirsutes et émaciés, à bord d'un radeau voguant en pleine mer, malmené par les flots et le vent, sous un ciel menaçant, élevant désespérément leurs bras pour tenter de se faire remarquer d'un bateau navigant au large

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    Au premier plan, un malheureux est allongé sur le dos, complètement nu... Avec cependant des chaussettes ! Et, plus surprenant encore, il n'est pas le seul dans ce cas : les rares personnages du tableau dont on voit les pieds portent eux aussi des chaussettes ! Voilà qui est bien étrange ! En plein été, au large de la Mauritanie actuelle, ce n'était sûrement pas pour éviter les engelures !

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    L'examen sous rayons X de la toile révélant les croquis préparatoires exécutés par le maître montre qu'il avait bien tout d'abord dessiné des pieds nus. Afin de traduire l'éventail de la souffrance humaine, soucieux de véracité et de naturel, Géricault a eu recourt à des «fragments» humains et notamment des membres récupérés auprès de l'hôpital Beaujon. Il a ainsi passé de nombreuses heures à s'exercer à partir de ceux-ci. Mais, au final, concernant la représentation des pieds de ses personnages, après maintes tentatives infructueuses, il choisira finalement de les recouvrir de chaussettes...

     

    Biblio. « Les Pourquoi en images » de Ph. Vandel - Pocket, 2014.