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MA BOITE A OUTILS

  • La plus ancienne association de généalogie fête ses 70 printemps !

    « Son acte naissance » date de 1953 ! Trois lignes dans « L'Intermédiaire des chercheurs et curieux » (ICC). Une courte annonce qui va pourtant être à l'origine de toutes les associations de généalogie françaises  :

    « Quels sont les généalogistes qui aimeraient se grouper en un centre d'entraide pour échanger des renseignements et des généalogies ? S'adresser à Monsieur Saclier de La Bâtie... ou au Dr du Chalard ».

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    « L'Intermédiaire des chercheurs et curieux » (ICC) est une revue mensuelle française née en janvier 1864 et dont la vocation est de publier, et c'est ce qu'elle va faire jusqu'à sa disparition en octobre 2016, les questions et les réponses de ses lecteurs sur divers sujets encyclopédiques touchant principalement à l'art, l'histoire, la littérature et les religions. Toutefois, à partir de 1951, les questions généalogiques et nobiliaires vont se faire de plus en plus nombreuses...

    A la suite de leur annonce, Gérard Saclier de La Bâtie (1925-2006), un généalogiste, théoricien politique et militant associatif, connu pour sa contribution au renouveau du légitimisme et France . et le docteur Jean du Charlard, mécène qui, pendant une douzaine d'années, financera les premières circulaires, va naître le Centre d'Entraide généalogique de France (CEGF), le tout premier cercle généalogique de France !

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    Gérard Saclier de La Bâtie et le docteur Jean du Charlard

    Ces deux pionniers vont s'employer à l'essor et à la démocratisation de la généalogie et la mettre à la portée de tous. Dans le domaine, ils vont tout inventer, depuis la rubrique Questions/Réponses jusqu’au Fil d’Ariane proposant à chacun de se faire accompagner par des amateurs plus expérimentés. Trois ans plus tard, en janvier 1956, va paraître le premier numéro du bulletin généalogique d'information de Paris. La machine est en marche...

    En 1968, la Société française d'Héraldique et de Sigillographie vient rejoindre le C.E.G., premier groupement généalogique de la liste des associations fondatrices de la Fédération des Sociétés de Généalogie d'Héraldique et de Sigillographie, aujourd'hui la Fédération Française de Généalogie. C'est à cette époque que vont se multiplier partout en France les cercles généalogiques. On en compte aujourd'hui plus de 400 !

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    En 1972, le C.E.G. devient le C.E.G.F., Centre d'Entraide Généalogique de France. Association régie par la loi du 1er juillet 1901, reconnue d'intérêt général à caractère culturel, familial et scientifique, le C.E.G.F. prend en 2005 le nom de sa revue : "La France Généalogique - CEGF" Centre d'Entraide Généalogique de France.

    En Normandie, le Cercle Généalogique et Héraldique de Normandie, créé en 1978 et devenu depuis l'Union des Cercles Généalogiques et Héraldiques de Normandie, regroupe 8 associations indépendantes : le CEGECAL ou Cercle de Généalogie du Calvados, le Cercle Généalogique de l'Eure, le Centre Généalogique de l'Orne et du Perche, le Cercle Généalogique Rouen Seine-Maritime, le Cercle Généalogique du Pays de Caux Seine-Maritime, le Groupement Généalogique du Havre et de Seine-Maritime et l'Association Parisienne de Généalogie Normande.

    A celles-ci s'ajoutent, pour la Haute-Normandie, l' Association Généalogique du Pays de Bray – 76/60 mais aussi et notamment, l'Amicale Généalogique de la Vallée de L'Oison, Regards en arrière-Amicale Généalogique de Petit-Couronne et Racines d'Honfleur et pour la Basse-Normandie, l' Association de Généalogie des Racines de l'Orne, le Centre Généalogique de l'Orne et du Perche, le Cercle de Généalogie et d'Histoire Locale de Coutance, le Cercle Généalogique d'Argentan, le Cercle Généalogique de la Manche, le Cercle Généalogique du Pays Bas-Normand et l'Entraide Généalogique Bretagne-Maine-Normandie.

  • Quand la généalogie génétique lève le mystère...

    « My heart belongs to Daddy » (« mon cœur appartient à papa ») chantait en 1960 Marilyn Monroe ! Un père dont elle ne connaissait que le visage furtivement entrevu sur une petite photo dans la chambre de sa mère. Née le 1er juin 1926 à Los Angeles sous le nom de Norma Jeane Mortenson, elle est officiellement déclarée fille d'Edward Mortensen (1897-1981) et de Gladys Monroe.  Toute son enfance, passée en grande partie entre foyers d'accueil et orphelinats au gré des nombreux allers-retours de sa mère en hôpital psychiatrique, elle va rechercher la vérité sur ce géniteur dont sa mère refuse obstinément de parler. Elle sait au au plus profond d'elle-même qu'elle est bien la fille de l'homme de la photo et non celle du mari de sa mère dont elle réfute totalement la paternité.  La science lui apportera la réponse tant attendue, hélas près de soixante ans après sa disparition.

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    Acte de naissance de Marilyn Monroe

    L'inconnu de la photo s'appelle Charles Stanley Gifford (1898-1965). Contremaître de son état, un physique à la Clark Gable, il porte beau et affiche une réputation établie d'homme à femmes et de coureur de jupons. Toute sa vie, il va multiplier les frasques, mariages, divorces et autres infidélités, passant d'une maîtresse à l'autre et sans se soucier aucunement des conséquences de ses liaisons.

    En 1925, neuf mois avant la naissance de la star, il est bien l'amant de Gladys Monroe (1902-1984), la mère de Marylin. Une aventure sans lendemain dont Marilyn est persuadée être le fruit. Elle n'aura de cesse que de retrouver ce père fantôme. En 1951, quand enfin elle parvient à le joindre par téléphone, il lui répond : « Je suis marié et j’ai une famille. Je n’ai rien à ajouter. Appelle mon avocat !

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    Charles Stanley Gifford et Marilyn Monroe

    C'est seulement cette année que la longue quête de la star va enfin trouver son épilogue. Et ce, grâce à trois de ses cheveux conservés précieusement par le croque-mort des célébrités à Hollywood, celui qui avait réalisé sa toilette mortuaire le 5 août 1962. Ils vont être confiés à un équipe française d'experts en archéologie moléculaire du CNRS de Toulouse. Parallèlement, des généalogistes vont s'employer à retrouver la trace d'une petite-fille de Gifford, laquelle, contactée, va accepter de confier son ADN par prélèvement salivaire.

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    La mèche coupée par l’embaumeur Allan Abbott quelques heures après la mort de Marilyn

    Les ADN des deux femmes sont analysés et comparés. Le résultat est sans appel : Marilyn Monroe est bien la fille biologique de Gifford !

    Une révélation qui pourrait remettre en question le fabuleux héritage laissé par la star, notamment ses droits à l'image, actuellement détenus par une personne sans aucun lien de parenté avec l'actrice.

     

  • Un trait d'union qui change tout !

    Belle mère ou belle-mère ? Beau père ou beau-père ? Beaux parents ou beaux-parents ? On peut être l'un ou l'autre ou les deux à la fois ! Un simple trait d'union et l'on ne parle plus d'esthétique mais de parenté.

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    En la matière, sous l'Antiquité, pour désigner une belle-mère, on employait le terme de « marastre » issu du bas-latin « matrasta », lui-même du latin classique « mater » signifiant « mère ». (Les termes de « parastre » et « fillastre » pour beau-père et belle-fille ont aujourd'hui complètement disparu). Ce n'est qu'à partir du Moyen Âge que le suffixe  « -astre » devenu « âtre » avec le temps », ayant pris le sens péjoratif de mère dénaturée ou mauvaise mère qu'on lui connaît aujourd'hui, va progressivement être remplacé par le préfixe « beau- » désignant plutôt l'affection et le respect que l'esthétisme. En effet, issu du latin « bellus », il signifie à la fois joli, superbe, charmant, élégant, ravissant mais aussi aimable, délicat, bon, distingué et noble. Pour désigner un membre de la famille qu'on chérit, on va dès lors s'adresser à lui en ces termes « bele suer, bele amie, biaux dous fils ». Un peu comme on dit « chère madame » ou « cher ami ».

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    « Belle-mère »ou cactus « Echinocactus grusonii »

    A savoir que le terme « bru » est issu du bas-latin des balkans « brutis » (belle-fille). Il a été introduit par les Goths au IIIe siècle et a supplanté le latin « nurus ». De même, « gendre » vient de « generum », accusatif du latin « gener » (mari de la fille), de la famille de gignere (engendrer). Dans les registres paroissiaux, on trouve quelquefois la mention « fils en loy». « En loy » a ici le même sens que « par alliance ». Nos voisins anglo-saxons utilisent aujourd'hui encore les termes de « mother in law », « father in law » et « brother in law ».

     

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    La voiturette-tandem de Léon Bollée

    Par métaphore péjorative, la « belle-mère », c'est aussi en botanique l'autre nom du cactus « Echinocactus grusonii » dont les épines sont particulièrement nombreuses et fortes. C'est en argot professionnel une épingle à nourrice pour les costumières, une remorque dans le transport routier ou une grille d'effaçage pour les dessinateurs quand ils travaillaient sur du papier. On trouve également dans le bâtiment le « test de la belle-mère », un test de résistance d'une vitre, d'une porte, d'un garde-corps,... par chute ou lancement d'un sac rempli de billes d'acier. C'est encore en politique québécoise un ancien premier ministre venant embarrasser son ancien parti par des critiques ou des déclarations incendiaires. Quant à la « Tue belle-mère », c'est le surnom donné à la « voiturette » inventée par Léon Bollée (1870-1913) en 1896. Un véhicule à trois roues où le passager, placé à l'avant, était dans une position qui le rendait particulièrement vulnérable.