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PASSION GENEALOGIE, HISTOIRES de NORMANDIE et d'AILLEURS

  • En 11 lettres, voilà un siècle qu'ils nous occupent...

    Il y a tout juste un siècle, le 9 novembre 1924, paraît en France dans le « Dimanche-Illustré », supplément hebdomadaire du quotidien « Excelsior » et sous le nom de « Mosaïque mystérieuse » la première grille de mots croisés. Des cases noires et blanches, une bonne poignée de définitions tortueuses et des mots à trouver qu'ils faut « caser » dans la grille.

    Et c'est un succès ! Dès l'année suivante, d'autre journaux comme « Le Gaulois » publient à leur tour et pour la plus grande joie des lecteurs, des grilles « remue-méninges » qui vont rapidement envahir la vie quotidienne des Français et devenir un véritable phénomène médiatique.

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    Première grille publiée dans le journal "Excelsior", édition du 26 février 1925.

    On doit ce jeu à un journaliste, Arthur Wynne (1871-1945). Ce britannique, qui va émigrer aux États-Unis à l'âge de 19 ans, s'inspire en réalité d'un jeu existant, les « mots carrés », constitué de grilles comportant autant de lignes que de colonnes. Il publie sa première grille le 21 décembre 1913 dans le supplément d'un journal du dimanche, le « New York World ».

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    La première grille de mots-croisés, créée par Arthur Wynne, publiée dans le New York World du 21 décembre 1913

     

    Dès l'année suivante, le succès étant au rendez-vous, d'autres journaux reprennent le passe-temps nouvellement découvert et publient à leur tour leurs « crosswords ». En une décennie, ces grilles sont présentes dans presque tous les journaux américains et vont traverser l'Atlantique et conquérir l'Europe.

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    C'est aussi au cours de cette période que ces grilles de mots croisés vont commencer à prendre leur forme qu'on leur connaît. Fini la forme de losange, place aux carrés ou rectangles, complétés dorénavant de cases noires.

     

  • La Gournay, un précieux héritage viking

    Avec son plumage caillouté noir moucheté de blanc, ses oreillons ovales et blancs, ses tarses marbrés rose et noir, sa queue portée haute, la poule de Gournay est la fierté du marché de la jolie localité brayonne située au confluent de l'Epte et de la Morette dont elle porte le nom. Sa chair blanche comparable à celle de la poule de Bresse et ses œufs, également blancs, sont des plus prisés.

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    On sait aujourd'hui que cette magnifique gallinacée normande, l'une des plus anciennes races françaises, fait partie de notre héritage viking ! D'éminents chercheurs ont mis en évidence des analogies physiques entre elle et ses cousines vivant actuellement en Islande et au Danemark. D'après eux, l'ancêtre de notre poule de Gournay aurait été introduite chez nous par les Scandinaves lors d 'échanges marchands entre nos deux pays et ce bien avant même la signature du traité de Saint-Clair-sur-Epte de l'an 911, acte fondateur de la Normandie, accordant une partie de la Neustrie à Rollon. Ce serait donc cette volaille scandinave au plumage tacheté qui, croisée avec des poules de souche locale, aurait donné naissance à l'ancêtre de notre belle Gournay d'aujourd'hui.

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    Malgré ce prestigieux pedigree, la poule de Gournay a bien failli disparaître, victime des poules venues notamment d'Asie, beaucoup plus productives. Deux éleveurs vont heureusement réussir à reconstituer la race dès 1896. Son standard établi en 1915 ne sera définitivement fixé qu'en 1924.

    Pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, cette vieille recette normande de Poule au blanc*, une recette à préparer le dimanche qui régalera toute la famille !

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    Pour 6 personnes, prévoir une belle poule d'environ 1,5 kg avec ses abats, 3 carottes, 3 blancs de poireaux, 3 branches de céleri, 2 oignons, 2 clous de girofle, 1 branche d'estragon frais, 20 cl de crème fraîche, 40 g de beurre, 40 g de farine, 1 jaune d’œuf, un bouquet garni, quelques pluches de cerfeuil, sel et poivre.

    Préparation 25 minutes – Cuisson 2h.

    Gratter et émincer les carottes. Parer les poireaux et les branches de céleri et les découper en tronçons. Éplucher les oignons, les laisser entiers en les piquant chacun d'un clou de girofle.

    Plonger quelques secondes la branche d'estragon dans de l'eau bouillante, l'égoutter et l'insérer dans la poule préalablement vidée et assaisonnée de sel et de poivre. Remettre les abats à l'intérieur et lier la poule avec de la ficelle de cuisine. La mettre dans une grande casserole et la couvrir d'eau froide. Porter lentement à ébullition. Écumer soigneusement, puis ajouter les différents légumes (carottes, poireaux, céleri et oignons piqués de clou de girofle) ainsi que le bouquet garni. Laisser reprendre l'ébullition avant de baisser le feu et établir des frémissements bien réguliers. Couvrir à moitié le récipient et poursuivre la cuisson pendant environ 2 heures. 

    Mettre le beurre à fondre dans une casserole. Y ajouter la farine. Bien mélanger pendant 2 minutes sans cesser de remuer jusqu'à l'obtention d'un roux. Dès que celui-ci commence à blondir, verser délicatement, toujours sans cesser de remuer, 50 cl du bouillon de cuisson de la poule. A feu moyen, laisser épaissir en remuant.

    Verser la crème fraîche dans un bol et y mélanger le jaune d’œuf. Saler et poivrer. Délayer avec un peu de bouillon puis verser la liaison ainsi obtenue dans la casserole de sauce blanche. Mélanger intimement et rectifier au besoin l'assaisonnement.

    A la fin de sa cuisson, égoutter soigneusement la poule et la déficeler. La couper en morceaux de la manière classique. Déposer les morceaux dans un plat creux de service puis ajouter tout autour les divers légumes soigneusement égouttés eux aussi.

    Napper avec un peu de sauce blanche et verser le reste dans une saucière.

    Parsemer le plat avec quelques pluches de cerfeuil et servir aussitôt, bien chaud, accompagné d'un cidre brut.

    Bon appétit !

     

    * Recette extraite du « Cahier d'une cuisinière normande » de Blanche Duval, Ed. De Borée, 2013.

    Biblio. FETTU, A. Animaux de Normandie. Orep Ed., 2015 ; CALLU, F. et VERMEULEN, N. Les races normandes . Ed. Ch. Corlet, 2004 ; FALQUET, P.-A.  Il était une fois la poule de Gournay. Article paru sur le site www.association-patrimoines.fr

  • « En voiture Simone ! » : Mais c'est qui cette Simone ?

    On connaît l'expression « En voiture Simone », peut être un peu moins que celle-ci est est un raccourci de « En voiture Simone, c’est moi qui conduis, c’est toi qui klaxonnes !”employée par Guy Lux (1919-2003) dans l'émission « Intervilles » diffusée à la télévision française à partir de 1962 lorsqu'il s'adressait à l'animatrice Simone Garnier. 

    Ce qu'on sait moins, voire pas du tout, c'est que cette Simone et sa voiture ont réellement existé !

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    Guy Lux et Simone Garnier

    Simone, c'est Simone des Forest née Simone Louise Pinet de Borde des Forest, le 7 mars 1910 à Royan (Charente-Maritime) d'un père capitaine de Cavalerie. Plus intéressée par les chevaux vapeur que les équidés, cette descendante d'une ancienne grande famille du Nivernais n'a que 12 ans lorsqu'elle est prend pour la première fois le volant de la voiture de son oncle. C'est le déclic : elle fera de sa passion son métier  et sera pilote professionnel, un domaine jusqu'à là réservé aux hommes ! Elle apprend donc à conduire dans la première auto-école réservée aux femmes créée à Versailles par Suzanne Amélie Meyer en 1928 et est l'une des premières françaises à obtenir à seulement 19 ans, en 1929, le « certificat de capacité féminin », l’ancêtre de notre permis de conduire moderne.

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    Encouragée par sa mère qui ira jusqu'à lui servir parfois de co-pilote, Simone bouscule les préjugés, brave tous les dangers et multiplie durant 30 ans et sans jamais avoir d'accident, les compétitions et les grands prix français et européens cumulant les victoires comme celle en 1934 lors de la coupe des dames du rallye de Monte-Carlo.

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    Simone Louise des Forest dans les années 1930

    Après la Seconde guerre mondiale durant laquelle elle convoie les camions de la Croix-Rouge, elle reprend la compétition et participe notamment au championnat de France des routiers où elle remporte la 10ème place.

    En 1950, elle ouvre sa propre auto-école à Gannat (Allier) qu'elle tiendra pendant 25 ans avant de s'éteindre à Vichy (Allier), le 15 novembre 2004.

    Pour l’anecdote, « Simone » est un prénom hébraïque qui signifie « Celui qui est exaucé »...