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GASTRONOMIE NORMANDE

  • Le Beurré normand

    Si je vous dis que ce gâteau de ménage rond, légèrement bombé et doré, est des plus léger, vous n'allez pas me croire ! Et pourtant, c'est la vérité !

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    Il doit son nom de « Beurré normand» non pas à la couleur du peu de beurre que sa fabrication nécessite, mais aux pommes qui le garnissent ! Des Reinettes de préférence, coupées en dés et rissolées, mélangées à des raisins secs macérés dans du Calvados. Le beurre n'occupe dans cette pâtisserie traditionnelle qu’une place parcimonieuse, ne servant qu’à cuire les pommes pour éviter qu’elles ne rendent leur jus en cours de cuisson et à graisser le moule.

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    Maintenant, à vous de jouer, amis gourmands aux babines alléchées* ! Prévoyez pour1 kg de pommes reinettes, 50 g de raisins de Corinthe, 4 œufs, 1 pincée de sel, 50 g de sucre en poudre, 120 g de farine, 5 centilitres de calvados et 25 g de beurre + 10 g pour le moule.

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    Laissez macérer 2 heures les raisins secs dans le calvados Pelez les pommes et les couper en dés. Les faire revenir dans le beurre jusqu’à ce qu’elles colorent. Les réserver.

    Fouettez 3 bonnes minutes les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Incorporez progressivement la farine en pluie, puis les dés de pommes et les raisins secs. Montez les blancs en neige avec une pincée de sel et les incorporer délicatement à la pâte. Beurrez un moule à manqué. Versez la pâte dans le moule au deux-tiers de sa hauteur et le placer dans un four préchauffé à 180 °C durant 50 bonnes minutes. Pour savoir s'il est cuit, plantez une lame de couteau dans le gâteau : si elle ressort sèche, le beurré est prêt !

    Démoulez en le retournant sur une grille et à déguster en dessert ou pour le goûter.

    n.b. Pour varier les plaisir, on peut remplacer les pommes par des poires.

    Bon appétit !

     

    * Recette extraite de « Petit dico illustré de la Normandie » de A. Lebrun-Martinez et F ; Martinez, Orep éditions, 2023.

  • Parce que Bulot rimera toujours avec Mayo !

    Voilà une union qui depuis toujours ravit nos papilles et comble nos assiettes ! Inséparables ces deux là ! Et ce sera ainsi tant que « bulot » rimera avec « mayo » !

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    « Bulot », c'est le nom qu'on a donné chez nous à ce mollusque marin très apprécié pour ses qualités gustatives. Car, le « « Buccinum undatum », de son nom scientifique, a plusieurs identités : buccin comestible, commun, buccin commun du Nord, buccin ondé, escargot de mer, gros bigorneau, pilot ou encore trompette de mer. Dans la Somme, on l'appelle le chanteur, dans le Cotentin le calicoco, à Granville ran, à Cancale torion, dans le Finistère killog, à Barfleur bavoux, aux Sables-d'Olonne burgaud morchoux et au Québec, bourgot !

    Appartenant comme l'escargot à la famille des gastéropodes, terme qui signifie « ventre sur pied », il est nécrophage et raffole des cadavres de crabes, de vers et de poissons...

     

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    La Normandie en est la première région productrice et « Le bulot de la baie de Granville » est une indication géographique protégée depuis 2019.

    Pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, la recette de Bulot-Mayonnaise* à préparer en quelques minutes.

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    Pour 4 personnes, prévoir un bon kilo de Bulots de la Baie de Granville, une sauce mayonnaise, 1 bouquet aromatique fait de thym, laurier, romarin, oignon, et un clou de girofle, du sel et du poivre.

    Pour cuire les bulots au court-bouillon, disposer les préalablement rincés dans une casserole. Les recouvrir d'eau froide. Saler, poivrer, ajouter le bouquet aromatique et porter le tout à ébullition. Laisser frémir pendant 20 minutes et sortir la casserole du feu. Laisser les bulots dans l'eau de cuisson jusqu'à refroidissement. Les mettre au frais. Pendant ce temps là préparer la mayonnaise : cela ne sera que meilleur !

    Servir les bulots, frais ou encore légèrement tiède !

    Bon appétit !

     

    * Recette extraite du site : www.normandiefraicheurmer.fr

  • Homard en laisse et Demoiselles de Cherbourg

    21 mars 1841. A Paris, non loin des galeries du Palais-Royal, un homme parfaitement habillé et coiffé promène son animal de compagnie. Rien de très extraordinaire à cela. Ce qui le devient, c'est que cet animal de compagnie tenu en laisse par un joli ruban bleu n'est autre qu' un homard vivant.

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    Cet homme n'est autre que l'écrivain et poète Gérard de Nerval (1808-1855) dont l'état mental présentait déjà des faiblesses. « En quoi, expliquera t'il, un homard est-il plus ridicule qu’un chien, qu’un chat, qu’une gazelle, qu’un lion ou toute autre bête dont on se fait suivre ? J’ai le goût des homards, qui sont tranquilles, sérieux, savent les secrets de la mer , n’aboient pas et n’avalent pas la monade des gens comme les chiens, si antipathiques à Goethe, lequel pourtant n’était pas fou. » Une extravagance qui conduira tout de même notre poète tout droit en maison de santé !

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    La renommée des homards normands remonte au XVIIe siècle. A l'époque, son transport difficile le cantonne à une consommation locale et peu fréquente. C'est seulement dans le courant du XIXe siècle que le homard se fait véritablement connaître comme un produit noble, digne des grandes cuisines. Et c'est presque toujours de Normandie qu'il arrive sur les tables parisiennes ! Deuxième région française de production après la Bretagne, les homards normands sont péchés d'une façon traditionnelle, c'est-à-dire au casier, principalement dans le Cotentin, où les plus petits, préparés en court-bouillon, sont appelés des Demoiselles de Cherbourg.

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    Comme la meilleure saison pour les déguster se situant d'avril à août, pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, cette recette traditionnelle normande de Demoiselles de Cherbourg*.

    Prévoir 1 petit homard de 250 grammes par personne, du vin blanc sec, quelques carottes et oignons, un bouquet garni, du poivre en grains, une pointe de Cayenne, Cognac et persil.

    Préparer un court-bouillon avec le vin blanc, carottes, oignons, bouquet garni, poivre en grains et une pointe de Cayenne. Amener à ébullition et laissez cire une vingtaine de minutes. Plongez les homards et laisser cuire 10 à 12 m. Servir avec un peu de jus de cuisson additionné d'un filet de Cognac et d'un peu de persil haché.

    Bon appétit !

     

    * Recette extraite de « Cuisine Normande » de Michel Barberousse – Paris, 1965.