PASSION GENEALOGIE, HISTOIRES de NORMANDIE et d'AILLEURSPASSION GENEALOGIE, HISTOIRES de NORMANDIE et d'AILLEURS2024-03-17T09:06:22+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://passiongenealogie.hautetfort.com/Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlLe spinelle rouge « Côte de Bretagne »tag:passiongenealogie.hautetfort.com,2022-07-20:63928832024-03-17T09:03:30+01:002024-03-17T09:03:30+01:00 La deux fois reine de France Anne de Bretagne (1477-1514) raffolait des...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">La deux fois reine de France Anne de Bretagne (1477-1514) raffolait des bijoux et des pierres précieuses. Et si au quotidien, ses tenues vestimentaires étaient relativement sobres, elle n'aimait rien de mieux lors des cérémonies officielles que de se couvrir de fourrures, principalement d'hermine, de porter de luxueuses robes de velours aux couleurs vives, brodées d'or et de les rehausser d'une de ses parures en diamant.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374009" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/00/1804102193.jpg" alt="cote de bretagne 02.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Anne de Bretagne (1477-1514)</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Au château de Blois, elle s'était fait aménager un cabinet pour y entreposer ses bijoux. Des bijoux qu'elle va léguer à ses enfants, et notamment à sa fille Claude de France (1499-1524), première épouse du roi François Ier (1494-1547). C'est ce dernier qui, en 1530, va constituer le fameux trésor des diamants de la Couronne de France, un fonds composé de huit prestigieux bijoux, en majeur partie hérités d'Anne de Bretagne, qu'il va déclarer inaliénables. Et parmi eux, une pierre fine couleur de la passion, un spinelle rouge exceptionnel baptisé « Côte de Bretagne », un "rubis balais" de 212 carats porté en bague à pendre ou en "cottoire", qui a appartenu à Marguerite de Foix (1458-1486), la mère d'Anne de Bretagne.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374011" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/00/3053664463.jpg" alt="cote de bretagne.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Le spinelle rouge « Côte de Bretagne » retaillé en dragon</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Et cette pierre va incarner à elle seul l’incroyable épopée des bijoux de la monarchie française ! Qu'elle soit de nos jours exposée au Louvre, dans l’ancien palais des rois de France, relève tout bonnement d’une forme de miracle !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374010" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/00/02/1458062209.jpg" alt="cote de bretagne 03.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Joyaux exposés au Louvre</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Venue du lointain XVe siècle, elle va traverser les grands épisodes de l’histoire de France, mariages, successions, guerres de religion, confiscations sous la Révolution, changements de dynastie et de régime. Elle va faire l'objet de trahisons, de vengeances et de coups bas. Elle va croiser sur son chemin des souverains sans scrupules, des cambrioleurs audacieux et des collectionneurs prêts à tout. Elle va tout connaître, de la mise en gage au rachat en passant par la disparition et même une transformation en 1749 à la demande du roi Louis XV (1710-1774) qui la fit retailler en forme de dragon afin d'orner son grand insigne de la Toison d’or, lui faisant perdre au passage une bonne centaine de carats. Volé avec les autres joyaux de la couronne en septembre 1792, le dragon fut néanmoins récupéré en 1796 par Louis XVIII (1755-1824). Il rejoignit les collections nationales en 1886 et échappera par miracle au pire : la grande vente organisée après la promulgation de la loi d'aliénation des Diamants de la couronne le 11 janvier 1887 !</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le « Côte de Bretagne » est aujourd'hui la seule pierre restante de la collection initiale du roi François Ier. C'est aussi la plus fameuse pierre subsistante du trésor des ducs de Bretagne.</p>
Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlPetites quiches aux pommes gratinées au camemberttag:passiongenealogie.hautetfort.com,2022-03-20:63723672024-03-08T10:41:52+01:002024-03-10T09:00:00+01:00 Originaire d'Europe centrale, spécialité emblématique de la région dont elle...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Originaire d'Europe centrale, spécialité emblématique de la région dont elle porte le nom, la quiche lorraine, de l'allemand « kuchen » signifiant « gâteau », est une spécialité culinaire mentionnée pour la première fois le 1er mars 1586, jour où elle fut servie à la table de Charles III (1543-1608) recevant le marquis de Pont-à-Mousson.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6343239" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/02/2951131802.jpeg" alt="QUICHE 01.jpeg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Charles III de Lorraine et son épouse Claude de France</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">C'était à l'époque une pâtisserie admise par l’Église les jours maigres et préparée par les boulangers lors de la confection du pain avec un reste de pâte aplati et cuit dans le fournil commun. La garniture, un appareil à flan composé d'œufs battus et de crème appelé "migaine", ne cessera d'évoluer au fil des époques. Ainsi, le fromage et les lardons n'apparaîtront que bien plus tard, au cours des deux siècles derniers. Poussés à l'exil après de l'annexion de leur terre par les prussiens lors de la guerre de 1870, les lorrains vont faire connaître à la France entière, qui va très vite l'adopter et se l'approprier, ce plat populaire à partager.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6343240" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/02/3317891937.JPG" alt="quiche 02.JPG" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">A tel point qu'aujourd'hui, la quiche lorraine est non seulement l'un des plats français les plus connus au monde, mais elle est aussi, ex æquo avec le gratin dauphinois, la 3ème spécialité culinaire que les français déclarent savoir faire après les crêpes et la tarte aux pommes !</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, cette recette de Petites quiches aux pommes gratinées au camembert*.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6343242" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/01/1997378724.jpg" alt="QUICHE 03.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Pour 6 personnes, prévoir 400 g de pâte brisée, 3 pommes, 1 camembert, 4 œufs, ½ verre de crème fraîche, 6 brins de menthe, 50 g de beurre, Calvados, sel et poivre.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Préparation : 20' – Cuisson : 15 à 20'</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Garnir de pâte brisée 6 moules à tartelettes préalablement beurrés. Piquer les fonds avec une fourchette et réserver au réfrigérateur. Préchauffer le four th 5 (150°)</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Peler les pommes et les découper en fins quartiers.Les faire macérer dans un peu de Calvados. Écroûter le camembert et le découper en gros cubes. Mélanger les œufs et la crème avec une fourchette. Saler et poivrer.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Laver la menthe et détacher les feuilles. Sortir les fonds de tarte du réfrigérateur et les garnir avec les quartiers de pommes et les morceaux de camembert.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Verser dessus la préparation aux œufs. Décorer avec les feuilles de menthe et enfourner 15 à 20 mn. Sortir les quiches lorsqu'elles sont bien dorées et les servir tièdes ou froides.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Bon appétit !</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">* Recette tirée de « Recettes pour tous – La Normandie » Ed. Les Clés du Savoir, 2006.</p>
Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlClap de fin pour le Moulin Rose tag:passiongenealogie.hautetfort.com,2024-02-23:64865312024-03-03T08:32:39+01:002024-03-03T08:30:00+01:00 Le 25 février dernier, « Le Moulin Rose », tour à tour salle de bal,...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le 25 février dernier, « Le Moulin Rose », tour à tour salle de bal, dancing, discothèque, restaurant et bar de « plage », a fermé ses portes après 97 années d'existence ! L'établissement mythique, dont le nom est un clin d’œil au grand frère parisien, célèbre cabaret de Montmartre, « Le Moulin Rouge », était le doyen des dancings français.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513824" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/3981143695.jpg" alt="moulin rose 2.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><em>Le Moulin Rose, des origines à aujourd'hui, avec Louis Armstrong (en bas, à gauche) en 1952 sur une scène qui n'a pas changé depuis ! ( Dr-Ouest-France)</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">C'est sur les bords de Seine à Belbeuf que la guinguette a vu le jour en 1927. Son propriétaire, Monsieur Blainville le fait construire entièrement sur pilotis, au-dessus de la petit rivière du Becquet qui se jette dans la Seine, au hameau de Saint-Adrien, aujourd’hui rattaché à la commune de Belbeuf, commune de la banlieue rouennaise. « »Et si on allait danser à Saint-A ? » : c’est ainsi qu'à l'époque on se donnait rendez-vous au Moulin Rose. On y venait nombreux pour danser, notamment le dimanche, jour de l'orchestre, ou profiter du cadre magnifique pour se baigner, faire du pédalo ou des balades en barque.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513825" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/529356558.jpg" alt="moulin rose plage.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><em>La plage du Moulin Rose dans les années trente. (Photo D.R.) </em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Une formule qui a traversé les décennies et qui est de fait l’âme de l’endroit. Durant son existence, le moulin Rose n'a fermé que deux fois, pendant la Seconde Guerre mondiale et durant l'épidémie de Covid-19.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513826" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/00/1644927791.jpg" alt="moulin rose 4.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Certaines scènes de « Casque d’Or », le film de Jacques Becker sorti en 1952 avec Simone Signoret et Serge Reggiani y ont été tournées. Louis Amstrong, accompagné de l’orchestre de Cozy Cole, s'y est produit en 1955. Comme plus tard l’orchestre latino de Benny Bennet, la revue du Crazy Horse, la Garde républicaine, Herbert Léonard,… Et dernièrement, en 2023, M.Pokora.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">C'est aussi en voisin que le quintuple vainqueur du Tour de France Jacques Anquetil y avait ses habitudes.</p>
Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlUne star normande au Salon International de l'Agriculturetag:passiongenealogie.hautetfort.com,2024-02-19:64859812024-02-24T07:56:08+01:002024-02-25T09:15:00+01:00 Partir jouer la star à Paris n'est pas pour lui déplaire ! Ni parader...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Partir jouer la star à Paris n'est pas pour lui déplaire ! Ni parader seule sur l'affiche de l’événement ! La foule, plus de 600 000 visiteurs attendus, les podiums et les photographes ne l'impressionnent guère, elle a l'habitude ! Déjà l'an dernier, elle a remporté la 73e compétition départementale et décroché la première place de sa catégorie au concours national normand, c'est vous dire !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6512966" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/02/1297648306.jpg" alt="oreillette 2.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">« Oreillette », c'est le nom de cette belle bovine de race normande âgée de 5 ans et mère de 3 veaux dont le lait est transformé en Camembert de Normandie et en Pont-l'Évêque AOP. Elle vient de Briouze, une commune du beau département normand de l'Orne et a été choisie parmi 25 races de vaches françaises pour être l'égérie de ce 60ème salon de l'agriculture 2024 qui se tiendra comme chaque année au Parc des Expositions de la Porte de Versailles du 24 février au 3 mars prochains.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6512967" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/02/184086626.jpg" alt="oreillette 1.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Oreillette chez elle en Normandie</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Faut dire que la belle est conforme aux standards de sa race, la troisième race bovine de France avec près de 6 000 troupeaux et 190 000 têtes et aussi la plus connue du grand public. Ses atouts ? Une bonne longueur de dos, de bons aplombs, de solides mamelles, une robe tricolore (caille, brun et blond) et des lunettes autour des yeux.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">En attendant de prendre la route pour rejoindre la capitale, « Oreillette » se laisse chouchouter à la ferme. Rien n'est trop beau pour elle : soins esthétiques, shampooings, brossages,... Et un régime alimentaire de choix avec farine et tourteaux de soja sans OMG.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6512969" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/00/00/1882759938.jpg" alt="oreillette 3.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Oreillette au milieu de ses éleveurs François et Lucie Foucault</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Son nécessaire de beauté va la suivre dans son voyage : brosses, licol, collier, compléments alimentaires... Et pour qu'elle reste au mieux de sa forme, chaque jour, elle va avoir droit à deux traites et quelques promenades pour dégourdir ses pattes.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Car sur place, il lui reste à gagner le prestigieux Concours général agricole qui récompense les meilleurs animaux du terroir français !</p>
Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlLe roi aux 18 enfantstag:passiongenealogie.hautetfort.com,2021-09-10:63368152024-02-18T12:30:13+01:002024-02-18T09:15:00+01:00 « Je fais la guerre, je fais l'amour et je bâtis . » (Slogan...
<p style="margin-bottom: 0cm; text-align: right;" align="JUSTIFY">« <em>Je fais la guerre, je fais l'amour et je bâtis</em>. »</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: right;" align="JUSTIFY">(Slogan attribué à Henri IV)</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Si sa première femme, Marguerite de Valois (1553-1615) ne lui donna aucune descendance, raison pour laquelle il obtiendra en 1599 l'annulation de son mariage, on peut difficilement dire que la responsabilité de la stérilité du couple lui incombait. Car malgré une malformation congénitale des organes reproducteurs connue sous le nom d'hypospadias, malformation corrigée par une opération chirurgicale alors qu'il est âgé de plus de 40 ans, le roi Henri IV (1553-1610) n'eut pas eu moins de 18 enfants !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292365" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/02/3305324978.jpg" alt="HENRI 4 et ses enfants.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Henri IV et la famille royale : son épouse Marie de Médicis et ses quatre enfants Louis XIII, Élisabeth, </em></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Christine et Monsieur d’Orléans Tableau attribué à Frans Pourbus le Jeune (1569-1622)</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">De son épouse Marie de Médicis (1573-1642), il eut trois fils et trois filles. L'aîné, Louis (1601-1643) sera appelé à régner sous le nom de Louis XIII. A la naissance de l'aîné, la joie du roi et du royaume est grande ! Il faut dire qu'on attendait cet événement depuis 40 ans ! Premier des Bourbons, le roi Henri IV avait hérité du trône à la suite de la longue agonie des Valois.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Après le dauphin, viendront Élisabeth de France (1602-1644) qui épousera Philippe IV d'Espagne (1605-1665), Christine de France (1606-1663) qui épousera Victor-Amédée Ier de Savoie, Monsieur d'Orléans (1607-1611) mort avant d'avoir été solennellement baptisé et nommé, Gaston de France (1608-1660) qui épousera Marie de Bourdon puis Marguerite de Lorraine et Henriette-Marie de France (1609-1669) qui épousera Charles Ier d'Angleterre.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292366" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/02/2418014740.jpg" alt="henri 4 Gabriellle d'Estrées.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><em>Gabrielle d'Estrées</em><br /><em>Portrait au crayon par Daniel Dumoûtier vers 1599</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Voilà pour les enfants légitimes ! Mais, de ses nombreuses maîtresses (on lui en attribue pas moins de soixante-treize !), vont naître une douzaine d'enfants illégitimes : trois enfants nés de sa relation avec Gabrielle d'Estrées (1571-1599), trois autres de celle avec Catherine Henriette de Balzac d'Entragues (1579-1633) , une de celle avec Jacqueline de Buel et deux de cette avec Charlotte des Essarts. Huit d'entre-eux seront légitimés.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">On lui attribue également un fils avec Louise Borré, une fille morte-née avec Françoise de Montmorency-Fosseux, un fils avec Esther Imber ou Ysambert</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292368" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/00/4131826047.jpg" alt="henri 4 chateau st germain.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Henri IV, qui aimait jouer avec ses enfants, les fera élever tous ensemble dans le vieux château de St-Germain-en-Laye. La progéniture royale, légitime et bâtarde, réunie autour du dauphin Louis constituait plus qu'une nurserie, une véritable petite cour en miniature.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Roi aux deux couronnes et aux deux religions, époux de deux femmes, homme aux soixante-treize maîtresses, père d’une douzaine et demi d’enfants… Si le livre des records avait existé, pour sûr le Bon Roi Henri y aurait eu grandement sa place !</p>
Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlLe café, l'obsession balzaciennetag:passiongenealogie.hautetfort.com,2024-01-21:64812802024-02-11T08:59:24+01:002024-02-11T08:59:24+01:00 « Je suis un type dans le genre de Balzac. Je bois énormément de...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="RIGHT"><em>« Je suis un type dans le genre de Balzac. Je bois énormément de café. »</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="RIGHT"><em>Alphonse Allais</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le café : c'était l'obsession d'Honoré de Balzac (1799-1851), « son ambroisie, son Hippocrène, sa Ciguë ». L'huile de moteur de sa très grande ambition. Ne voulait-il pas accomplir par la plume ce que Napoléon avait accompli par l'épée ?</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505898" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/2822492355.jpg" alt="cafe balzac 00.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Honoré de Balzac (1799-1851)</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Ce maître du roman français découvre les bienfaits du café à 'l'âge de vingt ans. Il va dès lors en consommer sans modération car sans lui il ne peut créer. Le café est son « inspirateur ». Il améliore sa concentration, facilite l'apparition de nouvelles idées et surtout surtout l'aide à rester éveillé.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Car le quotidien de ce travailleur forcené est minutieusement réglé : « Je me couche à 6 h du soir ou à 7 h comme les poules ; on me réveille à 1 h du matin et je travaille jusqu'à 8 h. A 8 h je dors encore une heure et demie puis je prends quelque chose de peu substantiel, une tasse de café pur, et je m'attelle à mon fiacre jusqu'à 4 h. Je reçois, je prends un bain ou je sors, et après dîner, je me couche. »</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505899" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/02/2505832819.jpg" alt="cafe balzac 01.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Alors, le café lui permet de tenir le coup. La légende raconte qu'il en aurait bu jusqu'à cinquante par jour ! C'est très exagéré car cette dose serait létale et Balzac n'était pas suicidaire ! En vérité, ce serait plutôt entre dix-sept et vingt cinq tasses par jour et surtout par nuit. Car c'est la nuit qu'il « prend son torrent de café », une tasse toutes les dix-sept minutes, une consommation frénétique qui entraîne une réelle dépendance : il est caféinomane.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">En connaisseur éclairé, il n'hésite pas à sillonner la capitale à la recherche du « bon » café. Trois variétés ont sa préférence : Bourdon, Martinique et Moka. Il le prépare lui-même, chez lui, le faisant bouillir pendant des heures avant de le déguster sans sucre, sans lait et très serré pour faire le plein de dopamine et d'adrénaline. Alors seulement, il peut écrire, jusqu'à seize heures d'affilée, noircissant en moyenne seize pages par jour.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505902" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/00/02/1119847084.jpg" alt="café,honoré de balzac,amateur de café" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>La précieuse cafetière de Balzac sur sa table de travail</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Un rythme qui va finir par lui être fatal. « L'abus de café m'éteint de jour en jour » écrit-il dès 1843, conscient qu'il fragilise par ses excès une santé déjà précaire et qui va continuer à se dégrader. Le 18 août 1850, lors de son ultime visite, Victor Hugo (1802-1885) le trouve « la face violette, presque noire. » Honoré de Balzac succombera quelques heures plus tard à une crise cardiaque. Il n'avait que 52 ans. L'ambroisie était bien devenue sa cigüe. »</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Biblio. « Petites manies et lubies des grands personnages de l'histoire » de Ch. Chaulin – Larousse, 2023.</p>
Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlTragique destin que celui de "La Petite Irène" !...tag:passiongenealogie.hautetfort.com,2020-03-03:62171652024-02-03T11:18:15+01:002024-02-04T09:17:00+01:00 Ce portrait d'elle à l'âge de 8 ans, elle l'a détesté dès qu'elle l'a vu....
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Ce portrait d'elle à l'âge de 8 ans, elle l'a détesté dès qu'elle l'a vu. Comment expliquer cette aversion qui ne l'a quittera jamais ? Inconsciemment, savait-elle qu'il allait ruiner sa vie ?</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6097378" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/00/01/3271866853.jpg" alt="cahen d anvers 0.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>" La Petite Irène" d'Auguste Renoir -1880</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">En cette fin du XVIIIe siècle, pour subsister dans la capitale, le peintre Auguste Renoir (1841-1919), en pleine misère, loue ses services aux riches Bourgeois parisiens. Le financier et grand investisseur à la Bourse de Paris, Louis de Cahen (1837-1922), l'un des hommes les plus fortunés de son temps, lui commande le portrait de chacune de ses trois filles, Irène (1872-1963), Élisabeth (1874-1944) et Alice (1876-1965).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6097379" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/02/1797306389.JPG" alt="cahen d anvers naissance.JPG" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Acte de naissance d'Irène de Cahen le 20 septembre 1872 au Château de la Jonchère à Bougival</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Pour réaliser le portrait de l'aînée, une huile sur toile de 64 cm sur 54, Renoir se rend à l'hôtel particulier de l'homme d'affaires, au numéro 2 de la rue Bassano. Deux séances de travail vont lui être nécessaires pour réaliser sa toile appelée "Portrait d'Irène Cahen d’Anvers", "Portrait de Mademoiselle Irène Cahen d'Anvers", "La Petite Fille au ruban bleu ou bien encore et plus simplement "La Petite Irène".</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6509669" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/3941630326.jpg" alt="renoir.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Auguste Renoir - Autoportrait</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Lors de la réception du portrait par la famille, il déplut tout de suite tant au père qui rechigna à verser à son auteur les 1500 francs (environ 5000 euros) qu'il lui devait, qu'à la jeune intéressée qui fit savoir au peintre qu'elle n'appréciait pas la représentation trop sage qu'il avait fait d'elle.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Alors, on s'empressa d'oublier cette toile dans quelque coin de la demeure familiale... Et Irène grandit.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le 8 octobre 1891, elle épouse le comte italien Moïse de Camondo (1860-1935) dont elle aura deux enfants et dont elle divorcera en 1902 pour, après s'être convertie au catholicisme, épouser le 2 mars 1903 comte Charles Sampieri (1863-1930).</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Les années passent et, le 5 septembre 1917, la Première Guerre Mondiale lui enlève son fils aîné âgé de 25 ans, tué au combat. Deux ans plus tard, sa fille Béatrice (1894-1945) épouse un artiste-compositeur classique, Léon Reinach (1893-1944). Le couple aura deux enfants.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Les années passent encore. Nous sommes maintenant en 1941. L'occupant nazi spolie les biens juifs. "La Petite Irène", dont la valeur entre temps est devenue inestimable, tombe dans les mains de Goering (1893-1946) qui la cède à Emil Georg Bührle (1890-1956), un industriel suisse d'origine allemande, fabricant d'armes lourdes pour la Wermacht mais aussi collectionneur d’œuvres d'art peu scrupuleux sur leurs origines. Le gendre d'Irène, Léon Reinach (1893-1944) tente vainement de s'y opposer. Un geste qui lui sera fatal ainsi qu'à sa femme et à leurs deux enfants : tous périront en déportation à Auschwitz.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">En 1946, Irène repère dans l'exposition parisienne intitulée "Chefs-d'œuvre des collections françaises retrouvées en Allemagne "le portrait que Renoir avait fait d'elle autrefois. Elle demande et obtient sa restitution. Mais elle supporte encore moins qu'avant cette toile à l'origine de la disparition de sa fille. Elle décide donc de s'en séparer et la met en vente. C'est alors qu'elle est achetée par le même Emil Georg Bührle. Voilà comment "La Petite Irène", considéré aujourd'hui comme un pur chef-d’œuvre, reprend, en toute légalité cette fois, le chemin de la Suisse. Le tableau appartient encore aujourd'hui à la Fondation Bührle de Zurich.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p>
Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlLa langue de Molièretag:passiongenealogie.hautetfort.com,2022-06-10:63863492024-01-27T08:18:24+01:002024-01-28T09:17:00+01:00 Comme l'espagnol est celle de Cervantès, l'allemand celle de Goethe,...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Comme l'espagnol est celle de Cervantès, l'allemand celle de Goethe, l'anglais celle de Shakespeare et l'italien celle de Dante, le français est dite « langue de Molière ». Ce dramaturge et acteur de théâtre qui a peint les vices de ses contemporains et les plaies de la société de son temps, le créateur d'Harpagon, de Tartuffe, ou de Don Juan, qui a séjourné à Rouen en 1643 puis, avec sa troupe de comédiens, en 1658*, ce contemporain et rival de notre grand Corneille (1606-1684), comment Molière (1622-1673) est-il devenu l'ambassadeur de notre langue ? Voilà l'histoire...</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364201" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/02/3307266674.jpg" alt="molière 00.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Molière (1622-1673) </em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">En fait, tout s'est décidé au XIXe siècle, époque où, en France, Molière devient l'écrivain national « parce que son théâtre est la synthèse réussie de tous les registres, des parlers les plus populaires, paysans, patois régionaux aux discours rhétoriques en vers et à la langue de la Cour. Son œuvre est le conservatoire de toutes les langues des Français » explique Martial Poirson, professeur des université et spécialiste d'histoire, de littérature, d'études théâtrales et d'économie de la culture, auteur de « Molière, la fabrique d'une gloire nationale »** La construction du mythe avait cependant commencé dès le siècle précédent avec le Molière « réinventé » par les penseurs des Lumières : archétype du classicisme, porteur d'un certain usage de la langue sur tout le territoire national et au-delà des frontières, ambassadeur de la politique de rayonnement culturel du roi Louis XIV (1638-1715).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364202" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/2082932632.jpeg" alt="moliere 01.jpeg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Mais c'est vraiment à la fin du XIXe siècle avec l'instauration de l'école publique, gratuite et obligatoire que Molière prend la dimension d'auteur phare des programmes scolaires qu'on lui connaît aujourd'hui. « A l'époque, l'un des exercices types est le pastiche écrit à la façon de Molière. Cela s'inscrit dans un projet de promotion du français académique dans les régions où les patois sont encore très parlés et dans les colonies, où se prolonge le projet d’inculcation de langue française » poursuit Martial Poirson. Lire Molière, c’est acquérir un lexique et une syntaxe d’une richesse propre au XVIIe siècle !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364203" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/2189465762.jpg" alt="molière 03.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Il est aujourd'hui l'auteur francophone le plus lu, le plus joué et le plus traduit dans le monde ! Il est aux yeux de nombre d'étrangers la culture française personnifiée. Un comble pour celui qui, parce qu'il était comédien, n'a jamais pu avoir les honneurs de l'Académie française !...</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">* Une plaque commémorative à l’emplacement de l’ancien jeu de paume des Bracques, rue St. Eloi, où Molière et sa troupe jouèrent de mars à octobre 1658, rappelle son passage.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">**Ed. du Seuil, 2022.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Biblio. « Ça m'intéresse » n°38 – Avril-Juin 2022</p>
Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlDécapité deux fois !tag:passiongenealogie.hautetfort.com,2023-07-06:64509582024-01-20T09:42:58+01:002024-01-21T09:15:00+01:00 L'hiver de 1783 à 1784 fut l'un des plus rigoureux que la France connaîtra !...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">L'hiver de 1783 à 1784 fut l'un des plus rigoureux que la France connaîtra ! De novembre à février, un froid polaire glacial s'abat tout le Royaume et en particulier sur sa moitié nord. Durant de longues semaines, Paris est sous la neige ! Le vin, l’eau, le pain posés sur une table au dehors se solidifient en quelques minutes. Les rues sont désertées : églises, ateliers, lieux publics gardent porte close. Partout, on meurt de faim et de froid.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><img id="media-6459879" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/2648271640.jpg" alt="decapite deux fois 00.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Louis XVI en costume de sacre, huile sur toile de Joseph-Siffred Duplessis (1777) </em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Extrêmement préoccupé par la situation, le roi Louis XVI (1754-1793) demande à son lieutenant général de police Lenoir (1732-1807) de le tenir quotidiennement informé. Devant la misère de son peuple et les dégâts économiques causés par ces conditions climatiques extrêmes, il donne ordre à son contrôleur général des finances, Charles-Alexandre de Calonne (1734-1802) de réduire les impôts dans les provinces les plus touchées ainsi que les droits sur le sucre et le café. En outre, pour combler les caisses vides de l’État et soulager par des aumônes les plus nécessiteux de ses sujets, il fait lever une taxe sur la noblesse et la bourgeoisie en application d'une ordonnance du Grand Bureau des Pauvres ( (1544-1791), ancêtre de notre Assistance Publique.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6459880" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/2696495784.jpg" alt="decapite deux fois 01.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><em>Le Pont-Neuf au XVIIIe siècle </em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Cette décision, affichée dans touts les rues de Paris, est saluée par la population. En témoignage de reconnaissance, les parisiens érigent sur le Pont Neuf, une énorme statue de neige, haute de deux étages de maison, à l'effigie de leur roi. "Les traits du roi étaient d'une ressemblance parfaite, peut-on lire dans <span style="font-style: normal;">« </span><em><span style="font-style: normal;">Le Messager ».</span></em> Sur la tête de cette effigie, on avait posé une couronne de fleurs artificielles, donnée par Mlle Bertin, modiste de la reine. Sur le piédestal de la statue, on avait gravé cette inscription : <em>Notre amour pour lui nous réchauffe.</em> Tout Paris voulut voir cette statue improvisée et si pittoresque. Il devint à la mode d'aller se promener sur le pont Neuf et le terre-plein ; les femmes les plus élégantes, les hommes les plus distingués s'y donnaient rendez-vous et s'y mêlaient au populaire. »</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le 21 janvier 1784, le redoux de retour, le dégel a raison de la tête de ce colosse de neige ... »<em>M. de Malesherbes, que la charité rendait matinal, et qui était en disgrâce depuis quelques jours, M. de Malesherbes traversait ce jour-là de bonne heure la place Dauphine, pour aller visiter les prisonniers du Châtelet. Il vit la chute de la tête ; il vit aussi un homme, un porteur d’eau, ramasser la couronne de fleurs qui était montée sur un cerceau, et s’en servir pour porter les seaux qu’il venait de remplir à la rivière. M. de Malesherbes fut frappé de ce spectacle et le consigna dans ses notes, bien qu’il ne songeât pas à y voir un sombre pronostic. »</em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6459881" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/02/3877189752.jpg" alt="decapite deux fois 02.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><em>Mort de Louis Capet 16e du nom le 21 janvier 1793 - Gravure. (Bibliothèque des Arts Décoratifs de Paris/Aurimages) </em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Pourtant, cela se passait juste neuf ans, jour pour jour, avant la « vraie » décapitation du roi !</p>
Catthyehttp://passiongenealogie.hautetfort.com/about.htmlLa carbonade à la normandetag:passiongenealogie.hautetfort.com,2023-06-13:64474472024-01-14T10:40:32+01:002024-01-14T09:15:00+01:00 La bière « moderne » naît véritablement au XIXe siècle. La Normandie serait...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">La bière « moderne » naît véritablement au XIXe siècle. La Normandie serait la région française où l'on consomme le plus de bière, bien devant le Grand-Est et la Bretagne. On y compte pas moins de 115 brasseries artisanales !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6454369" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/00/00/1427536328.jpg" alt="bieres 04.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">On ne saurait oublier que la bière s'invite aussi en cuisine. L'une des recettes à la bière la plus emblématique est sans nul doute la carbonade flamande. Originaire de Belgique, à base de bœuf mariné à la bière, on doit ce plat aux ouvriers des mines de charbon, lesquels, à l’origine faisaient griller au charbon leurs restes de viandes.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6454370" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/00/802564776.jpg" alt="bieres 06.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Pour vous aujourd'hui, amis gourmands aux babines alléchées, voici sa version normande *.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6454371" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/01/1752584312.jpg" alt="bieres 05.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Pour 6 personnes, prévoir . 1 kg 500 de gîte de bœuf , 6 oignons, clous de girofle, laurier, thym, 1 c. à s. de cassonade, 3 c. à s. de farine, 60 cl de bière blonde de Normandie, 3 c. à s. de vinaigre de cidre de Normandie, 30 g de beurre, sel et poivre.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Découper la viande en dés de taille moyenne. Éplucher les oignons. Les couper en rondelles. Faire fondre le beurre dans une cocotte en fonte. Dorer les cubes de viande dans la cocotte. Retirer, réserver les dés de viande. Disposer les rondelles d'oignon au fond de la cocotte. Ajouter 1 cuillère à soupe de cassonade. Mélanger, laisser dorer les oignons pendant quelques minutes. Ajouter 3 cuillères à soupe de vinaigre de cidre, les dès de viande et 3 cuillères à soupe de farine. Saler, poivrer. Bien mélanger. Ajouter les clous de girofle, 2 feuilles de laurier et 1 branche de thym frais. Verser la bière. Couvrir avec un peu d'eau. Cuire à découvert, à feu moyen, pendant environ 15 minutes. Poursuivre la cuisson à couvert, à feu doux durant 3 heures. Servir la carbonade normande à même la cocotte.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Bon appétit !</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">* Recette issue de « Cuisine à la française » : https://www.cuisinealafrancaise.com</p>