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GASTRONOMIE NORMANDE - Page 6

  • La tarte Éléonore

    « Des quartiers de pommes minutieusement compotés au beurre et au sucre vanillé offrent une texture fondante à la tarte Éléonore. À la douceur de la garniture vient se marier avec finesse le feuilleté croustillant d'une pâte travaillée avec soin pour un doux moment de dégustation. »

     

    La tarte Éléonore, c'est une spécialité emblématique du pâtissier normand Gaston Lenôtre (1920-2009) innovateur dans l’histoire de la pâtisserie. Ce gâteau, il l'avait créé en hommage à sa maman Eléonore. « Nonor, c'est ainsi que j'appelais maman, avait confié cet ambassadeur mondial du goût, Éléonore de son prénom. Elle m'a tout appris. Les sablés avec la peau de lait cru, les gâteaux de riz..."

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    Gaston Lenôtre (1920-2009)

    Né à Saint-Nicolas-du-Bosc, un petit village du département de l'Eure, le 28 mai 1920, son père, Gaston Lenôtre, chef saucier au Grand-Hôtel de Paris et sa mère, Éléonore Beauvais, l'une des premières chefs-cuisinières françaises au service des barons Pereire et de Rothschild, sont tous deux originaires de ce coin de Normandie. Son Certificat d’Études en poche, le jeune garçon qu'il était choisit d'apprendre le métier de pâtissier à Bernay (Eure). Terminant premier de son C.A.P. passé à Caen, un concours qui, dira t'il le marquera « autant que la Légion d'honneur », il « fera ses classes » à Pont-Audemer (Eure), « chez les Tison », où il apprend la confection des fameux macarons. Mis à la porte par un patron « pas facile », il décide de rejoindre Paris, « son cahier de recettes attaché sur le porte-bagages ».

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    Église de Saint-Nicolas-du-Bosc (Eure)

    De retour à Pont-Audemer en 1947, il y installe sa première pâtisserie au numéro 8, rue Gambetta. Il la vendra 10 ans plus tard pour ouvrir une nouvelle boutique cette fois dans la capitale, au 44 rue d'Auteuil. C'est le début d'une aventure mondiale ! Gaston Lenôtre, chef d'entreprise, auteur de plusieurs livres de cuisine, l'homme qui a renouvelé l’art du dessert, exportera son savoir-faire dans pas moins de 13 pays.

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    Pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, cette recette facile et rapide de tarte aux pommes façon Éléonore**

    Pour 4 personnes, prévoir 1 pâte à tarte feuilletée, 100 g de compote de pommes (acidulée), 5 pommes golden (voire 6), 50 g de sucre glace, 50 g de beurre.

    Garnissez la pâte à tarte d'une fine couche de compote de pommes acidulées. Pelez les Goldens et coupez-les en 8 quartiers. Disposez ces quartiers en cercle à plat sur la compote en serrant bien.

    Saupoudrez avec du sucre glace. Parsemez de noisettes de beurre. Faire cuire à 240°C pendant 20 mn. 5 mn avant la fin, saupoudrez avec le reste du sucre glace pour faire briller les fruits.

    Servez encore tiède.

     

    * Site Web lenotre.com

    **Recette et image - www.cahierdecuisine

    Biblio. « Je suis normand mais je me soigne » de J .-J. Lerosier – Ed. Héliopoles, 2021 -

  • Hâ à la crème

    Avec ses 640 km de côtes, le littoral normand est un véritable vivier qui nous pourvoit généreusement en crustacés et en poissons. Des espèces connues comme les Bulots, coques, coquilles Saint-Jacques, étrilles, huîtres, moules, homards ou bien encore les tourteaux bars, soles, dorades, harengs, maquereau, cabillaud, barbues, turbot,.... ou moins connues comme le « Hâ » !

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    Aussi appelé « chien de mer », le  hâ  nous rappelle d'où nous venons. Son nom vient en effet du scandinave « har » signifiant « requin ». Le « hâ » est bien un petit requin totalement inoffensif pour l'homme. Présent sur les côtes de Basse-Normandie, il se déplace et se nourrit depuis les eaux de surface jusqu'à 800 mètres voire 1100 mètres de fond de coquillages, crustacés, harengs et sardines.

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    Pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, une recette facile et délicieuse de hâ à la crème* :

    Pour 6 personnes, prévoir un morceau de hâ de 1,2 kg, 1 oignon, 1 bouquet garni, 1,5 litre d'eau, 1 verre de vin blanc, 1 filet de vinaigre, 10 pommes de terre moyennes, 50 cl de crème épaisse, 1 noix de beurre, 1 cuillère à soupe de persil haché, 6 rondelles de citron, du sel et du poivre.

    Préparer le court-bouillon. Dans une casserole, mettre l'oignon épluché et coupé en quatre, le bouquet garni, le vin, le vinaigre, du sel et du poivre. Ajouter l'eau. Porter à ébullition. Faire bouillir 30 minutes et filtrer. Laisser refroidir.

    Démarrer la cuisson du hâ dans le court-bouillon froid. Porter à ébullition puis baisser le feu. Cuire à feu doux 20 minutes.

    Peler les pommes de terre et les couper en quatre. Les cuire 15 minutes à l'eau bouillante salée.

    Réchauffer la crème avec le beurre. Saler et poivrer.

    Quand le hâ est cuit, le sortir avec une écumoire, retirer la peau et découper six morceaux. Les mettre dans un plat avec les pommes de terre égouttées. Rectifier l'assaisonnement.

    Napper le poisson et les pommes de terre de crème chaude. Servir avec du persil haché et des rondelles de citron.

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    Suggestion : Dans l'assiette, écraser les pommes de terre et le hâ pour une une « minchie » comme on dit en normand. Et rajouter une bonne cuillerée de crème.

     

    Bon appétit !

    * Recette de Martine Nouet dans « Cuisine Normande », édition Ouest-France, 2010.

  • Saucisson du marin, régal des terre-neuvas

    Un saucisson normand ? Rien d'extraordinaire à priori. Un saucisson du marin ? Voilà qui est plus original !

    Qu'a t'il de particulier ce saucisson du marin êtes-vous entrain de penser ? Il s'agit d'une recette traditionnelle mise au point pour les terre-neuvas, ces pêcheurs du littoral et notamment de Fécamp qui, du XVIe au XXe siècle, partaient de longues semaines en mer pêcher la morue sur les Bancs de Terre-Neuve, au large du Canada. A bord, il fallait se nourrir et la conservation des aliments passait par la salaison. Une méthode qui convenait particulièrement à la viande de porc.

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    Le saucisson du marin, péché-mignon de ces hommes aux conditions de vie des plus rudes, était fabriqué à base d'échine entière non broyée, séchée à l'air pur et salée au sel marin. Entourés de paille destinée à absorber l'humidité de la viande, ils étaient ensuite stockés dans des caisses en chêne et pouvaient se conserver dès lors plusieurs mois.

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    Pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, cette recette de saucisson du marin en salade cressonnée*.

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    Pour 8 personnes, prévoir 1 saucisson du marin**, un bouquet de cresson, 1/2 botte d'asperges vertes, 50 g de parmesan, de l'huile d'olive, du vinaigre balsamique blanc, du sel et du poivre du moulin.

    Trier le cresson et ôter les grosses tiges. Le Rincer. Éplucher les asperges vertes, les couper en deux dans le sens de la longueur puis en tronçons biseautés. Les faire cuire 4 minutes à l'eau bouillante saler. Faire rafraîchir. Réaliser la vinaigrette et assaisonner le cresson. Couper des tranches fines de saucisson ainsi que des lamelles de parmesan. Servir de préférence en verrines.

     

    Bon appétit !

     

    * Recette extraite de la revue "Normands en cuisine" n°1 -2013.

    ** Le saucisson du marin peut être éventuellement remplacé par de la coppa.