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PASSION GENEALOGIE, HISTOIRES de NORMANDIE et d'AILLEURS - Page 5

  • Far aux pommes et Calvados

    Pas franchement normand le Far ? Non bien sûr ! Cette pâtisserie et spécialité culinaire traditionnelle à base d'œuf, farine, beurre demi-sel, sucre, et éventuellement de rhum, pruneaux ou raisins secs, est emblématique de la cuisine bretonne !

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    Le « far » qui, en latin, signifie « froment, blé, gruau », est au XVIIIe siècle une bouillie salée de blé noir (ou sarrasin) servie avec lard, viande, ou poisson.

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    Collection Chasse-Marrée, Hisser à bord du quatre-mâts, Parma en 1933

    La recette du far breton tel que nous le connaissons aujourd'hui remonte au XIXe siècle. On y retrouve bien sûr la farine de blé ou de sarrasin (voire des deux dans certaines recette), mais cette fois cuite au four et agrémentée de sucre, d'œufs, de beurre demi-sel, de lait et de pruneaux séchés. Ces derniers, importés de la région bordelaise, étaient couramment consommés par les marins bretons durant leurs campagnes de pêche au long cours, pour leurs qualités nutritionnelles, notamment anti scorbut, et leur facilité de conservation (avec le rhum).

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    Pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, cette version normande, le far aux pommes et Calvados.

    Pour 6 personnes, prévoir 125 g de farine, 75 g de sucre, 1 pincée de sel, 1/2 sachet de levure en poudre, 2 œufs, 50 cl de lait, 4 pommes, 10 g de beurre.

    Versez la farine en fontaine dans une terrine, mettez le sucre, le sel et la levure au milieu. Cassez-y les œufs. Délayer progressivement avec le lait.Pelez et émincez les pommes.

    Beurrez un plat allant au four. Couvrez le fond d'une couche de pommes, versez la pâte par dessus. Recouvrez de pommes.

    Cuire pendant 40 min environ à 180°C (thermostat 6). Parfumer la pâte avec de la vanille, du rhum ou du calvados.

     

    Bon appétit !

  • Léon Werth, le Petit Prince de Saint-Exupéry

    Il s'appelait Léon Werth (1878-1955). C'est au petit garçon qu'il a été que Saint-Exupéry a dédié son « Petit Prince ». Le voici photographié en uniforme de poilu, un petit cheval en bois à roulettes à ses pieds.

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    Léon Werth en uniforme de poilu vers 1914

    Ce journaliste, romancier, essayiste, critique d'art et aussi un peu touche-à-tout, est né le 17 février 1878 à Remiremont (Vosges). En août 1914, c'est un simple soldat engagé au 252e RI de Montélimar. Parti au front, il y combat pendant 15 mois avant d'être réformé pour cause de maladie.

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    Saint-Exupéry avec à sa droite, Léon Werth et à sa gauche, son fils Claude (©Fonds Léon Werth)

    Sa rencontre avec Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) date de 1931. « Cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde » écrira l'écrivain. En témoignage de l'admiration qu'il éprouve pour son aîné de 22 ans, auteur du livre "Clavel soldat", un violent réquisitoire contre la guerre publié en 1919, il choisira de lui dédier Le Petit Prince avec ces mots : « À Léon Werth quant il était petit garçon ».

    Hélas, la Seconde Guerre mondiale les sépare. Juif et communiste, Werth est obligé de se cacher et de fuir Paris. Il se réfugie avec sa famille dans le Jura. De son côté, à New-York, Saint-Exupéry s'inquiète. Quand il écrit « Le Petit Prince », il ignore si son ami est encore en vie... Lui disparaîtra au-dessus de la Méditerranée le 31 juillet 1944 lors d'une mission de reconnaissance. Il ne connaîtra ni la publication de son livre, ni son succès planétaire. Traduit en cinq cent trente-cinq langues et dialectes différents, Le Petit Prince est aujourd'hui l'ouvrage le plus traduit au monde après la Bible.

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    Dans son refuge du Jura, Léon Werth tient un journal qui sera publié en 1946 sous le titre « Déposition ». Il consacre de nombreuses pages à Antoine de Saint-Exupéry qui seront publiés à part en 1948 dans un livre intitulé « Saint-Exupéry tel que je l’ai connu » en témoignage de la puissance amitié qui les liait.

    Il meurt le 13 décembre 1955 à Paris. Ses cendres se trouvent au columbarium du Père-Lachaise

  • Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver...

    « Vive le vent, Vive le vent,

    Vive le vent d’hiver,

    Qui s’en va sifflant soufflant,

    Dans les grands sapins verts, Oh ! »



    … Impossible de ne pas fredonner ce refrain incontournable de Noël et des fêtes de fin de l’année ! « Vive le vent », c'est la version française de la chanson « Jingle Bells » qu’on peut traduire littéralement par « Tintez clochettes ».

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    On la doit au pasteur, compositeur et organiste américain James Lord Pierpoint (1822-1893) qui l'a écrite à l'occasion de la fête américaine de Thanksgiving pour l'église de Savannah en Géorgie dirigée par son frère, le révérend John Pierpont Jr.

    A sa publication le 16 septembre 1857, il l'a baptisée « One Horse Open Sleigh » c'est-à-dire « un traîneau ouvert à cheval ». Un titre si peu accrocheur que, deux ans plus tard , il la rebaptise « Jingle Bells ». Et cette fois, ça marche !

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    Elle devient très vite l’un des « standards » des fêtes de fin d'année mais aussi un air chanté lors de soirées festives entre adultes, lesquels font tinter (« jingle ») les glaçons dans leurs verres d’alcool. Les paroles anglophones font également de subtiles références aux promenades en traîneau en compagnie de jolies filles : « Now the ground is white, Go it while you’re young, Take the girls tonight, and sing this sleighing song. » (« Maintenant, le sol est blanc, Allez-y pendant que vous êtes jeune, Emmenez les filles ce soir, et chantez cette chanson de traîneau »). Un sens qui n'a pas été repris en 1948 pour la traduction française de la chanson que l'on doit à l'auteur, acteur, chanteur et humoriste Francis Blanche (1921-1974). Aux collisions de traîneau et aventures dans la neige avec de jolies jeunes filles, il va préférer l'esprit joyeux et innocent de Noël !

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    Francis Blanche (1921-1974)

    Si la chanson de James Lord Pierpont a été enregistrée pour la première fois en 1889, elle a été par la suite reprise par de nombreuses stars comme Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Johnny Cash, Louis Armstrong, Les Beatles, Nat King Cole, mais Tino Rossi, Dalida et Mireille Mathieu...