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PASSION GENEALOGIE, HISTOIRES de NORMANDIE et d'AILLEURS - Page 4

  • Le tatouage, une mode intemporelle

    S'ils sont à la mode aujourd'hui, ils ne sont pas pour cela nés d'hier ! Bien au contraire ! Le tatouage est un art de faire ancestral ! Jugez-en plutôt ! Le plus ancien a été retrouvé sur « Ötzi », un homme du Néolithique né il y a plus de 5300 ans !

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    « Le Tatoué » - Film comique franco-italien réalisé par Denys de La Patellière (1968)

    Le mot « tatouage » vient du tahitien « tatau » qui signifie « marquer » ou « dessiner ». Et c'est bien venue de la Polynésie que cette mode s'est répandue dans l'Europe au XVIIIe siècle, siècle des grandes découvertes !

    On doit au docteur Ernest Berchon, traducteur du deuxième voyage du navigateur, explorateur et cartographe britannique James Cook (1728-1779) vers Tahiti en 1772 l'introduction du mot « tattoo », qui, francisé en « tatouage», entrera en 1798 dans le Dictionnaire de l'Académie française puis en 1863 dans la première édition du dictionnaire de Littré.

    Cependant, jusqu'à la fin du XIXe siècle, le tatouage demeure un marqueur social. Se font tatouer les repris de justice, les marins, les prostituées ou les femmes amoureuses...

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    Le Tsar Nicolas II de Russie (1868-1918)

    Au XIXe siècle, tout change ! Les classes supérieures d'Europe, rois et chefs d'état, s'entichent à leur tour de tatouages. Le tsar Nicolas II (1868-1918) exhibe un dragon sur son bras. Le russe Staline (1878-1953) affiche une tête de mort sur sa poitrine. Quant à Franklin Delano Roosevelt (1882-1945), 32e président des États-Unis, le bruit court qu'il se serait fait tatouer sur le corps les armoiries de sa famille soit trois roses encadrées de plumes rouges et blanches. La rumeur veut que même la mère de Winston Churchill (1874-1975), Jenny, Lady Randolph Spencer-Churchill (1854-1921) n'aurait pas échappé à la mode. Son tatouage, un serpent autour du poignet, on dit qu'elle le recouvrait d'un bracelet de diamants fabriqué sur mesure lorsque les circonstances l'exigeaient...

    Le roi des tatoueurs, le « professeur » George Burchett (1872-1953) raconte dans ses mémoires qu'après le décès de la reine Victoria le 22 janvier 1901, il aurait travaillé jour et nuit pendant plusieurs semaines pour satisfaire la demande de tatouages « In memory of our queen » (En souvenir de notre reine)...

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    Le premier Ministre du Canada Justin Trudeau

    Si ces dernières décennies le tatouage s'est fortement démocratisé, force est de constater que nos politiques sont rares à les afficher au grand jour !

  • En réalité, il y voyait flou...

    Il avait l'habitude de peindre vraiment ce qu'il voyait et ne trichait pas. Le peintre Claude Monet (1840-1926) disait à ses élèves : " Quand vous sortez pour peindre, essayez d'oublier quels objets vous avez devant vous, un arbre, une maison, un champ ou quoi que ce soit. Pensez seulement ceci: voici un petit carré de bleu, de rose, un ovale de vert, une raie de jaune, et peignez les exactement comme ils vous apparaissent, couleurs et formes exactes, jusqu'à ce qu'ils vous donnent votre impression naïve de la scène qui se trouve devant vous."

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     Claude Monet et son épouse Alice Place Saint-Marc à Venise - Automne 1908

    Les premiers signes de la maladie sont visibles dès l'automne 1908 dans les toiles qu'il ramène de son unique voyage à Venise. Pourtant, le diagnostic ne tombera qu'en 1912 : Monet est atteint de la cataracte. Très vite pour le peintre la gène s'accentue. Les couleurs perdent leur intensité, les détails s'estompent...

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    Venise, Le palais des Doges - Claude MONET (1908)

    Alors, pour travailler, il s'organise, range ses tubes de couleurs toujours au même endroit afin de ne pas se tromper. Il compose à l'aveugle en forçant sur les bleus qu'il n'arrive plus à distinguer.

    Bien sûr, une opération serait nécessaire ! Mais il a peur, peur de finir comme l'artiste plasticien Honoré Daumier (1808-1879), devenu aveugle après une chirurgie des yeux. Après de longues tergiversations, son ami Georges Clemenceau (1841-1929) pour qui Monet était « un œil » qui va réussir à le convaincre. Il est grand temps ! L'examen ophtalmique du 7 septembre 1922 révèle que la vision de l'artiste est quasi nulle à droite et de seulement 1/10e à gauche.

    L'opération de l'œil droit pratiquée par le docteur et chirurgien en ophtalmologie Charles Coutela (1876-1969) a lieu dans une clinique de Neuilly le 10 janvier 1923. Monet a 83 ans. Le chirurgien écrit à Clemenceau : “ La vision de près peut être considérée comme à peu près parfaite après correction. Pour la vision de loin, le résultat est moins extraordinaire : Monsieur Monet a 3 à 4/10ème, ce qui n'est pas mauvais... mais il lui faudra un certain entraînement, car pour la vision de loin, il sera plus ou moins gêné. Bref je suis très satisfait, d'autant que les péripéties ont été nombreuses. ”

    Il refusera catégoriquement l'opération de son Neil gauche et se contera de porter des verres opaques. Dès lors, les troubles visuels vont s'accroître et modifier son sens des formes et des couleurs.

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    « Le pont japonais » - Claude MONET (1920-1922)

    Dans son paradis normand de Giverny, durant les trois années qui lui restent à vivre, il dira voir le monde « comme un enfant qui vient de naître, en ne percevant que des lignes, des formes et des couleurs ». Ses dernières toile annoncent l'art surréaliste et abstrait.

  • La belle normande !

    Son nom de “Coquille Saint-Jacques” vient de la Bible. Saint-Jacques ou Jacques le Majeur est l’un des 12 apôtres de Jésus. Il est pêcheur sur le lac de Tibériade avec son frère Jean. Décapité sur l’ordre d’Agrippa 1er en l’an 44, en Palestine, ses disciples vont récupérer son corps pour le ramener en Espagne. En 7 jours, ils traversent la Méditerranée, passent le détroit de Gibraltar et remontent en Galice pour enterrer les restes du saint à Padrón. Sur leur trajet, les compagnons sauvent un cavalier en train de se noyer. Celui-ci est couvert de coquillages, nos fameuses Coquilles Saint-Jacques. C'est ainsi qu'elles deviennent un porte-bonheur que les pèlerins du Moyen Âge se rendant à Saint-jacques-de-Compostelle accrochent à leur tenue et à leurs sacs. Une divine protection mais aussi une preuve de leur voyage ! Il se dit aussi qu'ils utilisaient ces coquilles comme récipient pour manger et boire.

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    Le pèlerin de St Jacques de Compostelle – Santon de Provence

    La Normandie est la première région française de pêche à la coquille Saint-Jacques. 7 coquilles sur 10 pêchées en France sont normandes  soit 15 000 tonnes sur les 25 000 tonnes pêchées chaque année dans l'hexagone ! La pêche à la coquille fait ainsi vivre près de la moitié des navires normands de pêche côtière.

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    La coquille Saint-Jacques de Normandie est le premier coquillage vivant sauvage à avoir obtenu deux Labels Rouges : le premier en 2002 pour la coquille entière et le second en 2009 pour sa noix.

    Pour vous amis gourmands aux babines alléchées cette recette aussi simple que délicieuse de coquilles Saint-jacques gratinées*.

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    Prévoir 12 coquilles Saint-Jacques, 4 échalotes, 2 gousses d'ail, un petit bouquet de persil plat, 150g de mie de pain de seigle rassis, 20 cl de cidre brut et 80 g de beurre.

    Commencez par préparer la farce. Hachez ensemble et finement les échalotes, l'ail et le persil. Dans un bol, faites tremper la mie de pain de seigle dans le cidre pour la faire gonfler.

    Ouvrez les Saint-Jacques, détachez la noix et le corail. Retirez les barbes et rincez-les soigneusement. Faites-les sécher sur du papier absorbant. Nettoyez également les coquilles.

    Coupez chaque noix de Saint-Jacques en trois ou quatre lamelles. Dans un saladier mélangez-les avec la mie de pain essorée et finement émiettée et le hachis d'échalotes. Assaisonnez de sel et de poivre puis répartissez cette préparation dans les coquilles. Coupez le beurre en petits dés et répartissez-le sur la surface des coquilles. Enfournez-les une dizaine de minutes dans un four préchauffé à 180°.

     

    Bon appétit !

     

    * Recette extraite de « Cuisine des Ports de Dunkerque à Cherbourg » de S. Ezgulian – Ed. S. Bachès, 2011.