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PASSION GENEALOGIE, HISTOIRES de NORMANDIE et d'AILLEURS - Page 59

  • La destinée tragique de l'ormeau ferré de Gisors

    Au XIIe siècle, grâce à sa proximité avec la frontière, Gisors, ancienne capitale du Vexin normand, est un lieu de rencontre entre les souverains anglo-normands et les rois de France. Trois traités entre la France et l’Angleterre y furent signés en 1113, 1158 et 1180. Le château de Gisors est l’une des forteresses les plus connues de l’architecture militaire du XIIe siècle. Déjà avant cette date, Gisors "Gisus-Ritum", signifiant "homme du gué-sur-l’Epte", était un camp retranché dépendant du château de Neaufles-Saint-Martin dans la vallée de l’Epte.

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    Le 15 août 1188, Henri II Plantagenêt (1133-189) et Philippe Auguste (1165-1223) se retrouvent dans un vaste champ situé non loin de la ville pour y parler de paix. Il y a là un orme immense, rond, verdoyant et très beau, qui donne en été un ombrage agréable et qu'Henri affectionne particulièrement. Pour le consolider et garantir sa pérennité, il l'a d'ailleurs fait renforcer de plaques de fer et d'airain.

    Les Anglo-normands s'installent confortablement à l'ombre du large feuillage et se gaussent de ces français qui, en contrebas, cuisent, enfermés dans leurs armures chauffées à blanc par un soleil de plomb.

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    Au troisième jour de ce traitement, ces derniers n'en peuvent plus et foncent les armes à la main en direction des moqueurs, qui se replient dans un désordre indescriptible vers les murailles de Gisors. Une fois maîtres du terrain, les Français se jettent sur le pauvre "ormeau ferré",  l'abattent sans autre forme de procès et le découpent en rondelles !

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    « La rupture de l’Orme » est attestée dans un manuscrit de l’époque qui relate : « Hors de la ville, il y avait un orme rond, verdoyant et beau, qui donnait en été un ombrage agréable ; les hommes du Roi, par stupidité, le découpèrent pièce à pièce".

     

    Biblio. "Normandie Médiévale" - Le Routard - Hachette, 2018.

  • Fulgence : un prénom bienvenu !

    Dans la série des prénoms originaux, voici "Fulgence" ! Vous pensez ne connaître personne portant ce prénom ? Ce n'est pas si sûr... De légère au début du XXe siècle, la popularité de ce prénom est aujourd'hui tout de même anecdotique.

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    Pour commencer, comme ce n'est pas évident, précisons qu'il s'agit là d'un prénom masculin d'origine latine fêté chaque 1er janvier, jour anniversaire de la mort de Saint Fulgence de Ruspe (Thelepte, 462 ou 467-1er janvier 527 ou 533),évêque de la ville de Ruspe, province romaine d'Afrique, aujourd'hui Henchir-Sbia en Tunisie. Ses reliques, transférées à Bourges vers 714, ont été détruites pendant la Révolution.

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    A qui connaît le métro de la Capitale, la station du XIVe arrondissement, «Montparnasse-Bienvenüe» s'érige depuis plus d'un siècle maintenant, comme l'un des principaux lieux de convergence des Parisiens. «Bienvenüe» n'est pas une signe de courtoisie mais le nom de l'un de nos plus ambitieux inventeurs français, auteur des plans et directeur des premiers travaux du métro de Paris.

    Après New-York, après Londres, la capitale française est, le 28 avril 1896, la troisième ville du monde à se doter de ce moyen de transport moderne permettant de se déplacer plus vite, plus sûrement et de résorber les embouteillages. Six lignes sont immédiatement mises en chantier. Le cerveau de cette immense entreprise, «le père du métro» de Paris, c'est Fulgence Bienvenüe (1852-1936), Inspecteur général des Ponts et Chaussées. Natif d'Uzel en Côtes-d'Armor, Bachelier à 15 ans, puis Polytechnicien, il a fait ses armes chez nous, en Normandie, dans le département de l’Orne, dans la mise en place de lignes de chemins de fer locaux.

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    Fulgence Bienvenüe (1852-1936)

    Le Conseil municipal de Paris donnera le titre de «Bienvenüe» à la station de métro «avenue du Maine» en 1933. On lui devait bien ça ! Quelques années plus tard, en 1942, elle prendra le nom qu'on lui connaît aujourd'hui, celui de Montparnasse-Bienvenüe.

     

  • Le casse-tête des fêtes liturgiques catholiques mobiles

    En consultant les registres paroissiaux, qui de nous n'a pas buté sur une date liturgique ? Du genre " le dimanche de la Passion ou celui de Quasimodo". Une de ces dates qui laisse tout généalogiste perplexe et sans la moindre idée du jour précis où a été baptisé, marié ou inhumé l'ancêtre cité dans l'acte.

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    Jugement de rectification du baptême de Pierre CARRÉ, daté du dimanche 9 avril 1679, jour de la Quasimodo – AD49 – Le Plessis-Grammoire – BMS 1544-1675, vue 932-933/964 (*)

    Ce qu'il faut savoir, pour faire simple, c'est que les dates des fêtes liturgiques catholiques sont soit des fêtes fixes, soit des fêtes mobiles.

    Les fêtes liturgiques à date fixe sont l'Epiphanie (6 janvier), La Chandeleur (2 février), l'Annonciation (25 mars), la Saint-Jean-Baptiste (24 juin), la Transfiguration (6 août), l'Assomption (15 août), la fête de la Réformation (31 octobre), la Toussaint (1er novembre), l'Immaculée Conception (8 décembre) et Noël (25 décembre).

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    "La Résurrection du Christ" - Huile sur bois de Raphaël (1483-1520)

    Les fêtes liturgiques à date mobile dépendent quant à elles de la fête de Pâques, la plus importante du christianisme. Elle commémore la résurrection de Jésus. Elle a été fixée en l'an 325 par le Concile de Nicée "au premier dimanche après la pleine lune qui suit l'équinoxe de printemps du 21 mars". Comme cette conjonction n'est pas facile à prévoir, il est décidé de la création d'une lune fictive, appelée Lune pascale. Sa périodicité répond aux calculs d'un calendrier perpétuel qui sert de base à l'ensemble du Comput, c'est-à-dire au calendrier des fêtes mobiles de la religion chrétienne. Depuis lors, Pâques tombe au plus tôt le 22 mars et au plus tard le 25 avril.

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    Bréviaire de Paris - 1391

    Heureusement, les généalogistes du XXIe siècle que nous sommes disposent pour les aider dans leurs recherches de précieux outils en ligne comme le site "Promenade dans le système solaire" notamment qui offre la possibilité de rechercher la date de Pâques depuis l'an 325. Ensuite, il n'y a plus qu'à consulter la page " calendrier chrétien" de Wikipédia et le tour est joué...

    Voici toutefois quelques "morceaux choisis" de fêtes liturgiques catholiques mobiles qu'il est bien utile de connaître :

    Le Mercredi des Cendres : marque le début du Carême, 47 jours avant Pâques.

    Septuagésime : dimanche qui précède la sexagésime et qui est le troisième avant le premier dimanche de carême.

    Sexagésime : dimanche qui précède de quinze jours le premier dimanche de carême, dans le calendrier ecclésiastique et qui est environ le soixantième jour avant Pâques.

    Quinquagésime : dimanche qui précède le premier dimanche de carême et qui est le cinquantième jour avant Pâques.

    Le Carême, période de 46 jours entre le mercredi des Cendres et Pâques, durant laquelle on distingue :

    - Quadragésime : premier dimanche de carême.

    - Réminiscer : deuxième dimanche du Carême.

    - Oculi : troisième dimanche du Carême.

    - Laetare : quatrième dimanche du Carême.

    - Passion : avant-dernier dimanche du Carême.

    - Rameaux (encore appelé "Pâques des compétents", "Pâques Fleuries", "Dimanche de l'Hosanna") : Dernier dimanche du Carême.

    - Semaine sainte : semaine précédant Pâques et dernière partie du Carême.

    - Quasimodo : premier dimanche après Pâques.

    - Ascension : quarante jours après Pâques.

    - Pentecôte : cinquante jours après Pâques.

     

    Image (*) : merci au site " feuillesdardoise.wordpress.com"