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PASSION GENEALOGIE, HISTOIRES de NORMANDIE et d'AILLEURS - Page 27

  • Cent ans de légende automobile !

    Le Mans. 26 et 27 mai 1923. Trente-trois équipages au départ d'une course qui va devenir mythique. Celle des 24 heures du Mans !

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    Elle a été imaginée en 1920. L'objectif de l'Automobile Club de l'Ouest était une épreuve d'endurance durant laquelle des équipages de deux pilotes par voiture se relaieraient jour et nuit. Cette compétition, censée contribuer « à l'évolution du progrès technique et favoriser l'essor de l'automobile », voit le jour deux ans plus tard, en 1922. La première épreuve l'année suivante est remportée par André Lagache (1885-1938) et René Léonard (1889-1965) sur une Chenard & Walcker à une vitesse moyenne de 92,064 km/h.

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    Le départ de la première édition

     

    Au fil des décennies, l'enthousiasme est resté intact. 250 000 spectateurs se déplacent pour y assister chaque année et plus de 150 millions suivent sa diffusion dans le monde entier.

    Et si les pilotes ne s'occupent plus eux-mêmes du ravitaillement et de la réparation de leur engin, le tracé d'origine du circuit situé au sud de la ville du Mans et long de 13,6 km, a été conservé dans son ensemble, avec cependant quelques évolutions.

    Véritable laboratoire de référence en matière d'innovations technologiques, les 24h du Mans ont permis à des grandes marques de constructeurs de se faire connaître.

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    A ce jour, plus d'un tiers des victoires a été remportée par deux constructeurs allemands: Porsche et Audi. A l'actif des constructeurs français, on compte néanmoins pas moins de 15 victoires. Nos pilotes tricolores ne sont pas en reste. Henri Pescarolo et Yannick Dalmas ont remportés 4 victoires chacun. Mais la palme d'or revient au danois Tom Kristensen ! Ambassadeur de cette édition centenaire, ses neuf victoires font de lui le pilote le plus titré de l’épreuve. Un record qui lui vaut le surnom de « Monsieur Le Mans ».

    En 2012, la National Geographic Society américaine considère l'épreuve comme l'événement sportif mondial numéro 1.

     

  • Les 80 ans du Chant des partisans

    Ami, entends-tu

    Le vol noir du corbeau sur nos plaines ?

    Ami, entends-tu

    Ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?

    Londres. Au cours de l'hiver 1943-1944, à l'occasion d'une soirée amicale entre Français exilés, la jeune chanteuse et guitariste Anna Marly (1917-2006), fille de Russes blancs émigrés en France, interprète à la guitare une complainte en russe à la fois nostalgique et prenante qu'elle vient de composer pour les combattants de Stalingrad. Elle s'est inspirée d'une mélodie populaire slave et l'a baptisée « Guerilla Song » ou « Marche des partisan ».

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    De son talent, Anna Marly a su faire, selon le mot du général de Gaulle « une arme pour la France. »

    En l'écoutant, très impressionné, Joseph Kessel (1898-1979), également d'origine russe, s'écrie « Voilà ce qu'il faut pour la France ! ». Avec son neveu Maurice Druon (1918-2009), lequel, tout comme lui, a rejoint les Forces françaises libres, ils s'appliquent à mettre en forme un texte qui sera le symbole de la France résistante et de la Libération : « Le Chant des Partisans ».

    La mélodie, sifflée, devient dès le 17 mai 1943 l'indicatif de l'émission « Honneur et Patrie », diffusée deux fois par jour par la BBC, puis un signe de reconnaissance dans les maquis.

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    Le 30 mai 1943, l'actrice et chanteuse Germaine Sablon (1899-1985), alors compagne de Kessel, l'interprète pour la première fois dans le film de propagande « Three Songs about Resistance”.

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    Quant au manuscrit original du Chant des Partisans apporté clandestinement en France en juillet 1943, il a été classé monument historique.

  • Pas tous sacrés à Reims !

    Au lendemain du sacre du roi Charles III à l'Abbaye londonienne de  Westminster, revenons sur celui de nos rois de France. La plupart d'entre-eux furent sacrés à Reims (Marne), cette « cité des sacres » ou « cité des rois », mais pas tous ! Onze autres villes françaises que la capitale champenoise ont accueilli des sacres royaux. Il faut dire que ce n'est seulement qu'aux XIIe et XIIIe siècles que le partage des rôles va être définitif entre Reims, la ville du sacre, Paris, la ville du trône, et Saint-Denis, la ville de la dernière demeure.

    Pour les rois de France, le sacre est la partie la plus importante du couronnement dont il est distinct. Il s'agit d'une cérémonie religieuse conférant à un souverain, par l'onction d'une huile sainte sur son corps, un caractère sacré, voire divin, qui le distingue dès lors des autres laïcs. La célébration du sacre rappelle le baptême de Clovis Ier (466-511), à la fois baptême et sacre, que célébra l'évêque de Reims, Remi (437-533), le 25 décembre d'une année comprise entre 498 et 508. En l'an 869, dans sa tombe, on redécouvre la Sainte Ampoule, l'huile miraculeuse avec laquelle le saint homme aurait oint le premier roi des Francs. A partir de 1027, elle va servir à oindre lors de leur sacre, selon un rituel immuable de cinq heures, nombre de rois francs et de France, soit au total trente-trois souverains en un peu plus de 1 000 ans  !

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    Sacre du roi Pépin le Bref (714-768) le 28 juillet 754 à l'Abbaye royale de Saint-Denis

    Le premier sacre est celui de Pépin le Bref (714-768), fils de Charles Martel (688-741) et père de Charlemagne 742-814). Au nom de l'Église catholique, une assemblée d'évêques du royaume des Francs le sacre en 751 à Soissons (Aisne) avant que, le e 28 juillet 754, il le soit une seconde fois à Saint-Denis (Seine-St-Denis) par le pape Étienne II. Et ce sera son petit-fils, Louis le Pieux (778-840) qui, le 5 octobre 816, inaugurera la tradition des sacres en la Cathédrale de Reims et Charles X (1757-1836) va la clore le 29 mai 1825.

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    Sacre du roi Louis le Pieux (778-840) le  5 octobre 816 à Reims

    Parmi ces souverains sacrés hors de Reims, on trouve Louis II le Bègue (846-879) qui, après l'avoir été une première fois à Compiègne (Oise) le 8 décembre 877, le sera une seconde fois à Troyes (Aube) le 7 septembre 878. Louis III (864-882) et son frère Carloman II (867-884) seront sacrés en septembre 879 à Ferrières en Gatinais (Loiret).

    Eudes (852-898), premier roi de la dynastie des robertiens, est sacré roi des Francs en l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne (Oise) le 29 février 888. L'unique roi de France prénommé Raoul (890-936) le sera à son tour le 13 juillet 923 en l'abbaye Saint-Médard de Soissons (Aisne). Louis IV d'Outremer (920-954) fut sacré le 19 juin 936 à Laon (Aisne). Hugues Capet (939-996) est sacré à Noyon (Oise) le 3 juillet 987. C'est à sa suite que les Capétiens adopteront l'usage de faire sacrer leur fils aîné durant leur règne, s'assurant ainsi de leur transmettre la couronne. A partir de Louis VI (1081-1137), la dynastie étant solidement établie, cet usage se perd et les rois seront tous désormais sacrés après la mort de leur prédécesseur.

    Charles le Chauve (823-877) le 6 juin 1848, Robert II le Pieux (972-1031) le 25 décembre 987 et Louis VI (1081-1137), le 3 août 1108 sont pour leur part sacrés à Orléans (Loiret). Louis VII (1120-1180), après avoir été sacré une première fois le 25 octobre 1131 du vivant de son père à Reims, le sera de nouveau après la mort de celui-ci, le 25 décembre 1137 à Bourges (Cher).

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    Sacre du roi Henri IV (1553-1610) le 27 février 1594 à Chartres

    Enfin, un seul roi de France sera sacré à Chartres (Eure-et-Loir), Henri IV (1553-1610) le 27 février 1594. Avec l'Empereur Napoléon Ier, (1769-1821), seul Henri VI d'Angleterre (1421-1471) sera sacré roi de France à Notre-Dame de Paris le 16 décembre 1431.