Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

PASSION GENEALOGIE, HISTOIRES de NORMANDIE et d'AILLEURS - Page 41

  • Du vélocipède au vélo de course, une histoire qui roule...

    Aujourd'hui, c'est l'arrivée à Paris, sur les Champs-Élysées, du Tour de France 2022  ! Un événement qui va être suivi par des millions de passionnés ! Les coureurs ne sont pas les seules stars de cette épreuve sportive. Les technologies d'aujourd'hui ont fait de leurs engins de véritables bêtes de course ! Des machines d'exception qui n'ont plus rien à voir avec leur lointain ancêtre né en 1817 de l'imagination de Karl Drais von Sauerbronn (1785-1851).

    histoire du vélo 00.jpg

    Le vélocipède ou draisienne de Karl Drais

    Également appelé « draisienne », son vélocipède tirait son nom du latin « velox » signifiant « rapide » et de « pes, pedis » pour « pied ». Soit littéralement, un engin permettant de se déplacer plus vite qu'à pied et avec moins d'efforts. En bois avec deux roues alignées, on le faisait avancer en poussant sur le sol avec ses pieds et on le dirigeait à l’aide d’un levier qui permettait d’orienter la roue avant. Un sorte de trottinette au confort rudimentaire qui fut cependant très apprécié à sa sortie par les aristocrates français et anglais.

    En 1839, l'écossais Kirkpatrick MacMillan (1812-1878) a l'idée d'y ajouter des pédales actionnant une roue motrice à l'arrière. Il est ainsi le premier à imaginer un déplacement en équilibre avec des mouvements de va-et-vient des jambes.

    histoire du vélo.jpg

    La machine de Pierre Michaux

    Quelques années plus tard, en 1861, en France, Pierre Michaux (1813-1883) aidé de son fils Ernest dotent le vélocipède d'un pédalier sur la roue avant .C'est un succès ! Une presse spécialisée « Le Vélocipède illustré » se développe et le 7 novembre 1869, le magazine est à l'initiative de la première course de fond entre Paris et Rouen, soit 123 km ! Elle va réunir 120 concurrents dont quatre dames.

    histoire du velo 2.jpg

    La première course cycliste Paris-Rouen

    D'ores et déjà, le cyclisme est en marche et la première bicyclette voit le jour en 1880 avec l'intégration d'un pédalier entraînant une chaîne qui actionne la roue arrière. Une apparition cependant occultée par celle du dangereux "Grand-bi" doté d'une roue avant d'un très grand diamètre et une roue arrière beaucoup plus petite. En 1884, il est heureusement supplanté par la "Rover Safety Bicyle" ou bicyclette de sécurité, ancêtre de la bicyclette moderne, qui, avec ses deux roues plus petites, limitent significativement les risques de chute.

    Aujourd'hui, grâce à ses vertus écologiques, la bicyclette est plus que jamais un symbole de liberté et de modernité.  De nouvelles voies de circulation lui sont dédiées, des machines à assistance électrique sont mises à disposition également en  location, tout un arsenal destiné à encourager et son développement et sa pratique.  

  • Un trait d'union qui change tout !

    Belle mère ou belle-mère ? Beau père ou beau-père ? Beaux parents ou beaux-parents ? On peut être l'un ou l'autre ou les deux à la fois ! Un simple trait d'union et l'on ne parle plus d'esthétique mais de parenté.

    belle mère 01.jpg

    En la matière, sous l'Antiquité, pour désigner une belle-mère, on employait le terme de « marastre » issu du bas-latin « matrasta », lui-même du latin classique « mater » signifiant « mère ». (Les termes de « parastre » et « fillastre » pour beau-père et belle-fille ont aujourd'hui complètement disparu). Ce n'est qu'à partir du Moyen Âge que le suffixe  « -astre » devenu « âtre » avec le temps », ayant pris le sens péjoratif de mère dénaturée ou mauvaise mère qu'on lui connaît aujourd'hui, va progressivement être remplacé par le préfixe « beau- » désignant plutôt l'affection et le respect que l'esthétisme. En effet, issu du latin « bellus », il signifie à la fois joli, superbe, charmant, élégant, ravissant mais aussi aimable, délicat, bon, distingué et noble. Pour désigner un membre de la famille qu'on chérit, on va dès lors s'adresser à lui en ces termes « bele suer, bele amie, biaux dous fils ». Un peu comme on dit « chère madame » ou « cher ami ».

    belle mère 03.jpg

    « Belle-mère »ou cactus « Echinocactus grusonii »

    A savoir que le terme « bru » est issu du bas-latin des balkans « brutis » (belle-fille). Il a été introduit par les Goths au IIIe siècle et a supplanté le latin « nurus ». De même, « gendre » vient de « generum », accusatif du latin « gener » (mari de la fille), de la famille de gignere (engendrer). Dans les registres paroissiaux, on trouve quelquefois la mention « fils en loy». « En loy » a ici le même sens que « par alliance ». Nos voisins anglo-saxons utilisent aujourd'hui encore les termes de « mother in law », « father in law » et « brother in law ».

     

    Encadré - Voiturette de Bollée.jpg

    La voiturette-tandem de Léon Bollée

    Par métaphore péjorative, la « belle-mère », c'est aussi en botanique l'autre nom du cactus « Echinocactus grusonii » dont les épines sont particulièrement nombreuses et fortes. C'est en argot professionnel une épingle à nourrice pour les costumières, une remorque dans le transport routier ou une grille d'effaçage pour les dessinateurs quand ils travaillaient sur du papier. On trouve également dans le bâtiment le « test de la belle-mère », un test de résistance d'une vitre, d'une porte, d'un garde-corps,... par chute ou lancement d'un sac rempli de billes d'acier. C'est encore en politique québécoise un ancien premier ministre venant embarrasser son ancien parti par des critiques ou des déclarations incendiaires. Quant à la « Tue belle-mère », c'est le surnom donné à la « voiturette » inventée par Léon Bollée (1870-1913) en 1896. Un véhicule à trois roues où le passager, placé à l'avant, était dans une position qui le rendait particulièrement vulnérable.

  • Un 14 juillet, oui, mais lequel est à l'origine de notre fête nationale ?

    Si, le 14 juillet de chaque année, nous célébrons dans notre pays notre fête nationale, ce n'est pas vraiment la prise de la Bastille que l'on commémore ce jour-là mais son premier anniversaire !

    Voilà l'histoire : en 1880, la Troisième République en place, qui se présente comme un modèle de démocratie libérale, est à la recherche de symboles, de rituels et de pratiques collectives destinés à cimenter la nation autour des valeurs de liberté, égalité et fraternité héritées de la Révolution. Les députés républicains au pouvoir sont convaincus qu'il leur faut offrir aux français une grande fête républicaine et collective.

    14 juillet 01.jpg

    Prise de la Bastille le 14 juillet 1789 - Collection De Vinck (XVIIIe siècle)

    Mais quelle date anniversaire retenir  ? Ils sont convaincus qu'il leur faut choisir un jour où le peuple, à la recherche de sa liberté, dans une démarche d'émancipation, d'affirmation de se souveraineté, a joué sans violence un rôle majeur. Bien sûr, entre 1789 et 1880, ça ne manque pas vraiment ! Sans regret, les jours glorieux de la Révolution de 1830 qui coïncide avec le retour au pouvoir des Orléaniste et ceux de 1848 qui a conduit au Second Empire, sont écartés. Reste la Révolution française qui offre à elle seule de multiples possibilités ! Pourquoi pas le 5 mai, en mémoire de l'ouverture des États généraux du tiers état ou le 20 juin, en référence au serment du Jeu de Paume, ou bien encore le 4 août, nuit de l'abolition des privilèges voire le 21 janvier, jour de l'exécution du roi Louis XVI ? Après moult débats, une date s’impose peu à peu, celle du 14 juillet, jour de la prise de la Bastille et symbole de la fin de la monarchie absolue.

     

    14 juillet 02.jpg

     

    100 000 Parisiens au Champ-de-Mars pour la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790

    Oui mais voilà, le 14 juillet 1789 est tout de même jugé par certains parlementaires comme un peu trop sanglant à la différence  du 14 juillet 1790, jour de la Fête de la Fédération, un grand moment populaire de réconciliation et d'unité nationale auquel a participé, sur le Champ de Mars parisien, le roi en personne.

     

    14  juillet 03.jpg

    Défilé du 14 juillet 1880 - Gravure extraite de H. Barthélémy, La Guerre, Paris, Jules Rouff

    Signée par 64 députés, adoptée par l'Assemblée le 8 juin et par le Sénat le 29 juin, la loi dite loi Raspail promulguée le 6 juillet 1880 stipule que « La République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle » en omettant sagement de préciser l’événement commémoré...  La Première célébration du 14 juillet en tant que fête nationale a eu lieu le 14 juillet 1880.