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PASSION GENEALOGIE, HISTOIRES de NORMANDIE et d'AILLEURS - Page 47

  • Une contredanse devenue chant révolutionnaire

    « Le Carillon national » ! Si vous ne connaissez pas cet air de musique, vous connaissez au moins son refrain ! Allez, je vous aide : on le doit au composteur parisien Jean-Antoine Bécourt (1760-1794), violoniste de l'orchestre du théâtre des Beaujolais. Non?... Toujours pas ?... Si j'ajoute qu'il se dit que la reine de France Marie-Antoinette (1755-1793) aimait le fredonner en s'accompagnant de son clavecin... Toujours rien ?... Et si je complète par " ça commence par « Ah ! Çà ira, ça ira, ça ira »"?

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    Portrait de Marie Antoinette a son Clavecin (1769)

    On doit les paroles de cette chanson à un chanteur de rue du nom de Ladré, lequel s'est inspiré pour l'écrire de l’optimisme imperturbable dont faisait preuve Benjamin Franklin (1706-1790) !

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    Benjamin Franklin reçu par Louis XVI en mars 1778

    Lorsqu'on demandait des nouvelles de la guerre d’Indépendance américaine à cet éminent représentant du Congrès continental, l'assemblée législative commune aux treize colonies britanniques en Amérique du Nord à l'origine des États-Unis, il répondait invariablement dans un mauvais français : « Ça ira, ça ira ...»

    « Ah ça ira, ça ira ! Pierrot et Margot chantent à la ginguette.

    Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Réjouissons nous, le bon temps viendra ! 

    Le peuple français jadis à quia, L’aristocrate dit : « Mea culpa ! »

    Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Le clergé regrette le bien qu'il a,
    Par justice, la nation l’aura.
    Par le prudent Lafayette,
    Tout le monde s’apaisera.
    Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! »

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    Mais dans le royaume de France l'orage gronde et l’optimisme fait place à une ambiance nettement plus menaçante. Le texte initial, qui va devenir symbole de la Révolution, est alors revu par des sans-culottes, des mains anonymes qui vont y ajouter notamment ce couplet assassin à l'égard de l'aristocratie et du clergé :

    « Ah ! Çà ira, ça ira, ça ira,

    Les aristocrates à la lanterne !

    Ah ! Çà ira, ça ira, ça ira,

    Les aristocrates on les pendra ! »

    Le « Ah ! Ça ira, ça ira » va être chanté jusqu'à la fin du règne de la Terreur en 1794 avant d'être totalement interdit en 1799 sous le Consulat.

  • La tarte Éléonore

    « Des quartiers de pommes minutieusement compotés au beurre et au sucre vanillé offrent une texture fondante à la tarte Éléonore. À la douceur de la garniture vient se marier avec finesse le feuilleté croustillant d'une pâte travaillée avec soin pour un doux moment de dégustation. »

     

    La tarte Éléonore, c'est une spécialité emblématique du pâtissier normand Gaston Lenôtre (1920-2009) innovateur dans l’histoire de la pâtisserie. Ce gâteau, il l'avait créé en hommage à sa maman Eléonore. « Nonor, c'est ainsi que j'appelais maman, avait confié cet ambassadeur mondial du goût, Éléonore de son prénom. Elle m'a tout appris. Les sablés avec la peau de lait cru, les gâteaux de riz..."

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    Gaston Lenôtre (1920-2009)

    Né à Saint-Nicolas-du-Bosc, un petit village du département de l'Eure, le 28 mai 1920, son père, Gaston Lenôtre, chef saucier au Grand-Hôtel de Paris et sa mère, Éléonore Beauvais, l'une des premières chefs-cuisinières françaises au service des barons Pereire et de Rothschild, sont tous deux originaires de ce coin de Normandie. Son Certificat d’Études en poche, le jeune garçon qu'il était choisit d'apprendre le métier de pâtissier à Bernay (Eure). Terminant premier de son C.A.P. passé à Caen, un concours qui, dira t'il le marquera « autant que la Légion d'honneur », il « fera ses classes » à Pont-Audemer (Eure), « chez les Tison », où il apprend la confection des fameux macarons. Mis à la porte par un patron « pas facile », il décide de rejoindre Paris, « son cahier de recettes attaché sur le porte-bagages ».

    tarte eléonore,gaston lenôtre,tarte aux pommes

    Église de Saint-Nicolas-du-Bosc (Eure)

    De retour à Pont-Audemer en 1947, il y installe sa première pâtisserie au numéro 8, rue Gambetta. Il la vendra 10 ans plus tard pour ouvrir une nouvelle boutique cette fois dans la capitale, au 44 rue d'Auteuil. C'est le début d'une aventure mondiale ! Gaston Lenôtre, chef d'entreprise, auteur de plusieurs livres de cuisine, l'homme qui a renouvelé l’art du dessert, exportera son savoir-faire dans pas moins de 13 pays.

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    Pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, cette recette facile et rapide de tarte aux pommes façon Éléonore**

    Pour 4 personnes, prévoir 1 pâte à tarte feuilletée, 100 g de compote de pommes (acidulée), 5 pommes golden (voire 6), 50 g de sucre glace, 50 g de beurre.

    Garnissez la pâte à tarte d'une fine couche de compote de pommes acidulées. Pelez les Goldens et coupez-les en 8 quartiers. Disposez ces quartiers en cercle à plat sur la compote en serrant bien.

    Saupoudrez avec du sucre glace. Parsemez de noisettes de beurre. Faire cuire à 240°C pendant 20 mn. 5 mn avant la fin, saupoudrez avec le reste du sucre glace pour faire briller les fruits.

    Servez encore tiède.

     

    * Site Web lenotre.com

    **Recette et image - www.cahierdecuisine

    Biblio. « Je suis normand mais je me soigne » de J .-J. Lerosier – Ed. Héliopoles, 2021 -

  • Entre cousin cousine

    La généalogie est source de surprises. L'histoire que je vous rapporte aujourd'hui commence au XVIe siècle à la Neuville-Chant-d'Oisel, une commune à la frontière de la Seine-Maritime et de l'Eure. Une commune née de la réunion des paroisses de « La Neufville » et du « Chant d’Oisel » lesquelles, en 1263, donnent naissance à « La Neufville du Chandoysel » qui deviendra « La Neufville Chandoysel ». Rebaptisée à la Révolution, « La Neuville Champ d'Oisel », la commune ne reprendra son nom initial de « La Neuville-Chant-d’Oisel » qu'en juin 1962.

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    L’église Notre-Dame consacrée en 1258 par Eudes Rigaud

    La Neuville, la « ville neuve », doit son nom à son origine, le pays construit au fur et à mesure des défrichements de la forêt de Longboël, ou « long bois » et au chant des oiseaux qui s'y faisaient entendre.

    Dans les années 1530/1580, c'est là que vivait mon ancêtre Jehan Hubert avec son épouse Benoîte Revel et leurs 5 enfants Michel, Geneviève, Mathieu, Toussaint et Laurens ( 1573 - vers 1628). Jehan Hubert était l'un des trois Sergents Verdiers de cette «  forest de Longboël ». Nommé par le roi, il était une sorte d'officier des Eaux et Forêts ayant sous sa responsabilité un territoire boisé sur lequel il avait « pouvoir, juridiction et connaissance première des délits qui s'y commettaient ». Une charge héritée de son père, qu'exercera après lui son fils aîné Michel (né vers 1552 - décédé vers 1622) dont je suis une descendante.

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    La garde de Jehan Hubert

    Le fils puîné de Michel, Laurens Hubert (1753-vers 1628), laboureur de son état, épousa Catherine Le Tellier dont il eut au moins 4 enfants : Pierre, Laurent, Marie et Mathieu. De la descendance de leur second fils, Laurent (1604-1670), ils auront une arrière-arrière petit-fille, Marie Anne Dorothée Hardy (1725-1808), qui épousera le 30 juin 1750 en l'église de Boissay (Seine-Maritime) un laboureur de Catenay (Seine-Maritime), Marin Couturier (1721-1800). Leur arrière-petite-fille, Delphine Couturier (1822-1848), se mariera le 7 août 1839 à Blainville-Crevon (Seine-Maritime) avec Eugène Delamare (1812-1849), un officier de Santé de Ry (Seine-Maritime), ancien élève d'Achille Flaubert (1784-1846), chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de Rouen et père du romancier normand Gustave Flaubert (1821-1880). L'histoire de leur couple inspirera ce dernier pour l'écriture de son roman « Madame Bovary » paru en 1857.

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    Plaque commémorative – Ry (Seine-Maritime)

    Mais ce que sûrement tous ignoraient, c'est qu'Eugène Delamare descend lui aussi du couple formé par Laurens Hubert et Catherine Le Tellier, par leur quatrième et dernier fils Mathieu (ca1609-1684), ce qui fait le lui le cousin de son femme.

     

     

    Merci au site : http://laneuvillechantdoisel.over-blog.com