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belle-mère

  • Un trait d'union qui change tout !

    Belle mère ou belle-mère ? Beau père ou beau-père ? Beaux parents ou beaux-parents ? On peut être l'un ou l'autre ou les deux à la fois ! Un simple trait d'union et l'on ne parle plus d'esthétique mais de parenté.

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    En la matière, sous l'Antiquité, pour désigner une belle-mère, on employait le terme de « marastre » issu du bas-latin « matrasta », lui-même du latin classique « mater » signifiant « mère ». (Les termes de « parastre » et « fillastre » pour beau-père et belle-fille ont aujourd'hui complètement disparu). Ce n'est qu'à partir du Moyen Âge que le suffixe  « -astre » devenu « âtre » avec le temps », ayant pris le sens péjoratif de mère dénaturée ou mauvaise mère qu'on lui connaît aujourd'hui, va progressivement être remplacé par le préfixe « beau- » désignant plutôt l'affection et le respect que l'esthétisme. En effet, issu du latin « bellus », il signifie à la fois joli, superbe, charmant, élégant, ravissant mais aussi aimable, délicat, bon, distingué et noble. Pour désigner un membre de la famille qu'on chérit, on va dès lors s'adresser à lui en ces termes « bele suer, bele amie, biaux dous fils ». Un peu comme on dit « chère madame » ou « cher ami ».

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    « Belle-mère »ou cactus « Echinocactus grusonii »

    A savoir que le terme « bru » est issu du bas-latin des balkans « brutis » (belle-fille). Il a été introduit par les Goths au IIIe siècle et a supplanté le latin « nurus ». De même, « gendre » vient de « generum », accusatif du latin « gener » (mari de la fille), de la famille de gignere (engendrer). Dans les registres paroissiaux, on trouve quelquefois la mention « fils en loy». « En loy » a ici le même sens que « par alliance ». Nos voisins anglo-saxons utilisent aujourd'hui encore les termes de « mother in law », « father in law » et « brother in law ».

     

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    La voiturette-tandem de Léon Bollée

    Par métaphore péjorative, la « belle-mère », c'est aussi en botanique l'autre nom du cactus « Echinocactus grusonii » dont les épines sont particulièrement nombreuses et fortes. C'est en argot professionnel une épingle à nourrice pour les costumières, une remorque dans le transport routier ou une grille d'effaçage pour les dessinateurs quand ils travaillaient sur du papier. On trouve également dans le bâtiment le « test de la belle-mère », un test de résistance d'une vitre, d'une porte, d'un garde-corps,... par chute ou lancement d'un sac rempli de billes d'acier. C'est encore en politique québécoise un ancien premier ministre venant embarrasser son ancien parti par des critiques ou des déclarations incendiaires. Quant à la « Tue belle-mère », c'est le surnom donné à la « voiturette » inventée par Léon Bollée (1870-1913) en 1896. Un véhicule à trois roues où le passager, placé à l'avant, était dans une position qui le rendait particulièrement vulnérable.