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  • Une star normande au Salon International de l'Agriculture

    Partir jouer la star à Paris n'est pas pour lui déplaire ! Ni parader seule sur l'affiche de l’événement ! La foule, plus de 600 000 visiteurs attendus, les podiums et les photographes ne l'impressionnent guère, elle a l'habitude ! Déjà l'an dernier, elle a remporté la 73e compétition départementale et décroché la première place de sa catégorie au concours national normand, c'est vous dire !

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    « Oreillette », c'est le nom de cette belle bovine de race normande âgée de 5 ans et mère de 3 veaux dont le lait est transformé en Camembert de Normandie et en Pont-l'Évêque AOP. Elle vient de Briouze, une commune du beau département normand de l'Orne et a été choisie parmi 25 races de vaches françaises pour être l'égérie de ce 60ème salon de l'agriculture 2024 qui se tiendra comme chaque année au Parc des Expositions de la Porte de Versailles du 24 février au 3 mars prochains.

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    Oreillette chez elle en Normandie

    Faut dire que la belle est conforme aux standards de sa race, la troisième race bovine de France avec près de 6 000 troupeaux et 190 000 têtes et aussi la plus connue du grand public. Ses atouts ? Une bonne longueur de dos, de bons aplombs, de solides mamelles, une robe tricolore (caille, brun et blond) et des lunettes autour des yeux.

    En attendant de prendre la route pour rejoindre la capitale, « Oreillette » se laisse chouchouter à la ferme. Rien n'est trop beau pour elle : soins esthétiques, shampooings, brossages,... Et un régime alimentaire de choix avec farine et tourteaux de soja sans OMG.

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    Oreillette au milieu de ses éleveurs François et Lucie Foucault

    Son nécessaire de beauté va la suivre dans son voyage : brosses, licol, collier, compléments alimentaires... Et pour qu'elle reste au mieux de sa forme, chaque jour, elle va avoir droit à deux traites et quelques  promenades pour dégourdir ses pattes.

    Car sur place, il lui reste à gagner le prestigieux Concours général agricole qui récompense les meilleurs animaux du terroir français !

  • Le roi aux 18 enfants

    « Je fais la guerre, je fais l'amour et je bâtis. »

    (Slogan attribué à Henri IV)

    Si sa première femme, Marguerite de Valois (1553-1615) ne lui donna aucune descendance, raison pour laquelle il obtiendra en 1599 l'annulation de son mariage, on peut difficilement dire que la responsabilité de la stérilité du couple lui incombait. Car malgré une malformation congénitale des organes reproducteurs connue sous le nom d'hypospadias, malformation corrigée par une opération chirurgicale alors qu'il est âgé de plus de 40 ans, le roi Henri IV (1553-1610) n'eut pas eu moins de 18 enfants !

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    Henri IV et la famille royale : son épouse Marie de Médicis et ses quatre enfants Louis XIII, Élisabeth,

    Christine et Monsieur d’Orléans Tableau attribué à Frans Pourbus le Jeune (1569-1622)

    De son épouse Marie de Médicis (1573-1642), il eut trois fils et trois filles. L'aîné, Louis (1601-1643) sera appelé à régner sous le nom de Louis XIII. A la naissance de l'aîné, la joie du roi et du royaume est grande ! Il faut dire qu'on attendait cet événement depuis 40 ans ! Premier des Bourbons, le roi Henri IV avait hérité du trône à la suite de la longue agonie des Valois.

    Après le dauphin, viendront Élisabeth de France (1602-1644) qui épousera Philippe IV d'Espagne (1605-1665), Christine de France (1606-1663) qui épousera Victor-Amédée Ier de Savoie, Monsieur d'Orléans (1607-1611) mort avant d'avoir été solennellement baptisé et nommé, Gaston de France (1608-1660) qui épousera Marie de Bourdon puis Marguerite de Lorraine et Henriette-Marie de France (1609-1669) qui épousera Charles Ier d'Angleterre.

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    Gabrielle d'Estrées
    Portrait au crayon par Daniel Dumoûtier vers 1599

    Voilà pour les enfants légitimes ! Mais, de ses nombreuses maîtresses (on lui en attribue pas moins de soixante-treize !), vont naître une douzaine d'enfants illégitimes : trois enfants nés de sa relation avec Gabrielle d'Estrées (1571-1599), trois autres de celle avec Catherine Henriette de Balzac d'Entragues (1579-1633) , une de celle avec Jacqueline de Buel et deux de cette avec Charlotte des Essarts. Huit d'entre-eux seront légitimés.

    On lui attribue également un fils avec Louise Borré, une fille morte-née avec Françoise de Montmorency-Fosseux, un fils avec Esther Imber ou Ysambert

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    Henri IV, qui aimait jouer avec ses enfants, les fera élever tous ensemble dans le vieux château de St-Germain-en-Laye. La progéniture royale, légitime et bâtarde, réunie autour du dauphin Louis constituait plus qu'une nurserie, une véritable petite cour en miniature.

    Roi aux deux couronnes et aux deux religions, époux de deux femmes, homme aux soixante-treize maîtresses, père d’une douzaine et demi d’enfants… Si le livre des records avait existé, pour sûr le Bon Roi Henri y aurait eu grandement sa place !

  • Le café, l'obsession balzacienne

    « Je suis un type dans le genre de Balzac. Je bois énormément de café. »

    Alphonse Allais

    Le café : c'était l'obsession d'Honoré de Balzac (1799-1851), « son ambroisie, son Hippocrène, sa Ciguë ». L'huile de moteur de sa très grande ambition. Ne voulait-il pas accomplir par la plume ce que Napoléon avait accompli par l'épée ?

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    Honoré de Balzac (1799-1851)

    Ce maître du roman français découvre les bienfaits du café à 'l'âge de vingt ans. Il va dès lors en consommer sans modération car sans lui il ne peut créer. Le café est son « inspirateur ». Il améliore sa concentration, facilite l'apparition de nouvelles idées et surtout surtout l'aide à rester éveillé.

    Car le quotidien de ce travailleur forcené est minutieusement réglé : « Je me couche à 6 h du soir ou à 7 h comme les poules ; on me réveille à 1 h du matin et je travaille jusqu'à 8 h. A 8 h je dors encore une heure et demie puis je prends quelque chose de peu substantiel, une tasse de café pur, et je m'attelle à mon fiacre jusqu'à 4 h. Je reçois, je prends un bain ou je sors, et après dîner, je me couche. »

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    Alors, le café lui permet de tenir le coup. La légende raconte qu'il en aurait bu jusqu'à cinquante par jour ! C'est très exagéré car cette dose serait létale et Balzac n'était pas suicidaire ! En vérité, ce serait plutôt entre dix-sept et vingt cinq tasses par jour et surtout par nuit. Car c'est la nuit qu'il « prend son torrent de café », une tasse toutes les dix-sept minutes, une consommation frénétique qui entraîne une réelle dépendance : il est caféinomane.

    En connaisseur éclairé, il n'hésite pas à sillonner la capitale à la recherche du « bon » café. Trois variétés ont sa préférence : Bourdon, Martinique et Moka. Il le prépare lui-même, chez lui, le faisant bouillir pendant des heures avant de le déguster sans sucre, sans lait et très serré pour faire le plein de dopamine et d'adrénaline. Alors seulement, il peut écrire, jusqu'à seize heures d'affilée, noircissant en moyenne seize pages par jour.

    café,honoré de balzac,amateur de café

    La précieuse cafetière de Balzac sur sa table de travail

    Un rythme qui va finir par lui être fatal. « L'abus de café m'éteint de jour en jour » écrit-il dès 1843, conscient qu'il fragilise par ses excès une santé déjà précaire et qui va continuer à se dégrader. Le 18 août 1850, lors de son ultime visite, Victor Hugo (1802-1885) le trouve « la face violette, presque noire. » Honoré de Balzac succombera quelques heures plus tard à une crise cardiaque. Il n'avait que 52 ans. L'ambroisie était bien devenue sa cigüe. »

     

     

    Biblio. « Petites manies et lubies des grands personnages de l'histoire » de Ch. Chaulin – Larousse, 2023.