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  • Bonne fête à toutes les maman !

    Maman, cette reine de France l'a été quatorze fois. Elle détient ainsi le record du nombre d'héritiers donné à un souverain français.

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    Copie d'un portrait disparu de Marie d'Anjou - Collection Roger de Gaignières, XVIIe siècle, Paris, BnF.

    Elle, c'est Marie d'Anjou, l'épouse du roi Charles VII (1403-1461). Elle est née le 14 octobre 1404 au château d'Angers (Maine-et-Loir). Elle est la fille de Louis II d'Anjou (1377-1417), duc d'Anjou, comte de Provence, roi titulaire de Naples, et de Yolande d'Aragon (1381-1442), fille de Jean Ier, roi d'Aragon. A l'âge de 9 ans, elle a été fiancée au comte Charles de Ponthieu (1403-1461) d'un an son aîné, lequel en 1422, après la mort prématurée de ses deux frères, sera roi de France sous le nom de Charles VII.

    Les deux jeunes gens vont grandir ensemble entre le château d'Angers et le château de Tarascon avant que leur mariage ne soit célébré de façon fastueuse le 22 avril 1422 en la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. L'année suivante, le 3 juillet 1423, Marie accouche de son premier enfant, Louis, un fils bien portant, héritier du trône, qui deviendra roi sous le nom de Louis XI. Vont suivre jusqu'à 1436 13 princes et princesses prénommés Jean, Radegonde, Catherine, Jacques, Yolande, Jeanne, Philippe, Marguerite, une autre Jeanne, deux Marie, Madeleine et Charles.

    D'après les historiens, si une amitié fraternelle liera les époux tout au long de leur vie, dès 1444, le roi n'aura vraiment d'yeux que pour « la dame de Beauté », Agnès Sorel (1422-1450), qui entrera dans l'histoire en qualité de première maîtresse officielle d'un roi de France.

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    Vue du château de Chinon de la rive gauche de la Vienne, après la restauration de 2006-2009.

    Douce et vertueuse, pieuse et effacée, attentive à l'éducation et au bien-être de sa famille, Marie se sait aussi sans vraiment d'attrait physique. Bienveillante envers le roi son époux, elle s’efforcera de demeurer en retrait de la vie sentimentale de celui-ci . Elle n'en jouera pas moins un rôle non négligeable dans l'administration du royaume, assurant la présidence du conseil lors des déplacements de son mari. Elle organisera et supervisera aussi la rénovation complète du château de Chinon.

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    Gisants de Charles VII et Marie d'Anjou - Basilique Saint-Denis

    Le 29 novembre 1463, deux ans après la mort du roi, elle s'éteint à l'Abbaye des Châtelliers (Deux-Sèvres), au retour d'une mission à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle que lui avait confiée son fils aîné, le roi Louis XI (1423-1483). Ses cendres seront transférées à la nécropole royale de Saint-Denis.

     

  • Ce que notre code de la route doit à un normand...

    Voilà un siècle, le 27 mai 1921, est promulgué le décret concernant « la réglementation de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique » que le public appellera rapidement « le Code de la Route », un document en sept chapitres sensé réguler la circulation des automobiles, bicyclettes, piétons et voitures attelées (on compte seulement 17% de véhicules (automobiles et motocyclettes compris) à moteur contre 48% de voitures hippomobiles). S'il n'oblige pas la circulation à droite de la chaussée et qu'il n'impose pas encore de limitation de vitesse, ce premier et officiel code de la route prévoit tout de même que les automobilistes doivent « rester maîtres de leur véhicule en toutes circonstances. »

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    Pour la petite histoire, la gestation de notre code de la route a demandé pas moins de 16 années de réflexion... Tout a commencé avec le Premier Congrès international de tourisme et de circulation automobile sur routes des 11-16 décembre 1905. Pour la première fois, un normand originaire de Vimoutiers (Orne), Jules Perrigot (1861-1942), président de l'Automobile Club des Vosges, présente son « code de la route », un document « non officiel » de cinq pages et dix articles, véritable règlement de « bonne conduite », qu'il a rédigé et qu'il s'apprête à publier. Séduits, les dirigeants de l’Automobile Club de France, puis ceux de l’Association Générale Automobile et de la Fédération des Automobiles Clubs Régionaux vont l'adopter dans la foulée.

     

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    Acte de naissance de Paul Jules Perrigot - Etat civil de Vimoutiers - Archives Départementales de l'Orne

    Jules Perrigot est fils d'un ornais fabricant de toiles. S'étant installé à Paris à la suite du décès de ses parents, il y suit des études de droit et obtient un diplôme d'ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufacture. A 26 ans, il s'éprend de Claire Masure, une jeune fille de bonne famille qu'il épouse à Arches (Vosges), le 11 février 1888. Il fait ce qu'on appelle « un beau mariage » : elle est l'héritière de Léon Masure, propriétaire des Papeteries d'Arche, lequel va trouver la mort en 1897 dans l'incendie du Bazar de la Charité. Jules Perrigot prend alors la direction de l'entreprise familiale. En remplacement du lucratif marché du timbre-poste que l'entreprise a perdu, il investit avec succès dans la production du papier-monnaie à destination non seulement de pays d'Europe, mais aussi d'Afrique, d'Asie et même d'Amérique. Passionné d'automobile, il sillonne les routes de France au volant de sa De Dion-Bouton. Mais même si, à cette époque, la vitesse des engins à moteur ne permet pas de dépasser les trente km/heure, les accidents et accrochages sont fréquents : on roule aussi bien à droite qu'à gauche ou au centre de la route et il n'existe ni priorité, ni panneau de signalisation routière, ni permis de conduire, ni auto-écoles ! Notre normand en fait à maintes reprises la triste expérience. Pour y remédier, il décide de proposer la première réglementation française de la circulation.

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    Son initiative ayant été jugée pertinente, en 1909, le Gouvernement d'Aristide Briand (1862-1932) engage la mise en place d'une Commission temporaire chargée de proposer « un projet unifiant, codifiant les différents textes régissant les circulations attelées cycliste et automobile », laquelle donnera naissance à ce code de 1921 qui sera légèrement remanié l'année suivante. Parmi les ajouts, l'institution d'un « certificat de capacité », ancêtre de notre « permis de conduire », la reconnaissance officielle de la femme au volant et l'instauration d'un âge minimum fixé à 18 ans pour la conduite des automobiles et à 16 ans pour celle des motocyclettes.

  • Saucisson du marin, régal des terre-neuvas

    Un saucisson normand ? Rien d'extraordinaire à priori. Un saucisson du marin ? Voilà qui est plus original !

    Qu'a t'il de particulier ce saucisson du marin êtes-vous entrain de penser ? Il s'agit d'une recette traditionnelle mise au point pour les terre-neuvas, ces pêcheurs du littoral et notamment de Fécamp qui, du XVIe au XXe siècle, partaient de longues semaines en mer pêcher la morue sur les Bancs de Terre-Neuve, au large du Canada. A bord, il fallait se nourrir et la conservation des aliments passait par la salaison. Une méthode qui convenait particulièrement à la viande de porc.

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    Le saucisson du marin, péché-mignon de ces hommes aux conditions de vie des plus rudes, était fabriqué à base d'échine entière non broyée, séchée à l'air pur et salée au sel marin. Entourés de paille destinée à absorber l'humidité de la viande, ils étaient ensuite stockés dans des caisses en chêne et pouvaient se conserver dès lors plusieurs mois.

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    Pour vous, amis gourmands aux babines alléchées, cette recette de saucisson du marin en salade cressonnée*.

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    Pour 8 personnes, prévoir 1 saucisson du marin**, un bouquet de cresson, 1/2 botte d'asperges vertes, 50 g de parmesan, de l'huile d'olive, du vinaigre balsamique blanc, du sel et du poivre du moulin.

    Trier le cresson et ôter les grosses tiges. Le Rincer. Éplucher les asperges vertes, les couper en deux dans le sens de la longueur puis en tronçons biseautés. Les faire cuire 4 minutes à l'eau bouillante saler. Faire rafraîchir. Réaliser la vinaigrette et assaisonner le cresson. Couper des tranches fines de saucisson ainsi que des lamelles de parmesan. Servir de préférence en verrines.

     

    Bon appétit !

     

    * Recette extraite de la revue "Normands en cuisine" n°1 -2013.

    ** Le saucisson du marin peut être éventuellement remplacé par de la coppa.