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MA BOITE A OUTILS - Page 2

  • Des généalogies extraordinaires !

    Qu'on donc en commun Julien Sorel, héros du roman Le Rouge et le Noir de Stendhal, le jeune sorcier Harry Potter, James bond, l'agent 007,  Riri, Fifi et Loulou, les neveux de Donald ? Bien que tous personnages de fiction, ils ont leur arbre généalogique  !

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    En effet, ils font tous partie des généalogies extraordinaires de Geneastar ! En tout 16 généalogies de héros de romans, de séries télévisées et d'animaux célèbres.

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    Geneastar, c'est ce site francophone consacré aux généalogies célèbres. Il a été créé il y a vingt ans, en 2002, par deux généalogistes amateurs passionnés  : Jérôme GALICHON et Emmanuelle VISSEAUX. Tous deux, attirés par l'aspect ludique des généalogies célèbres (qui n'a jamais rêvé de se trouver un lien de parenté avec tel ou tel "grand homme" - "ou femme" - qui a participé à l'histoire de France ?) se désolaient de ne pas trouver en ligne un site regroupant celles-ci. Ils reprennent alors une idée de Frédéric Thébault et créent le site StarGenWeb qui connaît très vite une reconnaissance méritée auprès des généalogistes mais également auprès du grand public. Le projet change de nom par la suite, pour se dénommer Geneastar et, après sept années d'enrichissement et de mises à jour régulières, ses créateurs décident de passer la main et proposent à Geneanet de reprendre l'exploitation de leur bébé. C'est ainsi qu'en juin 2007, Geneastar rejoint la galaxie Geneanet pour offrir à ses visiteurs un site rénové, rajeuni et optimisé.

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    Geneastar*, c'est aujourd'hui un portail unique d’accès à la généalogie de près de 15 000 célébrités d’hier et d’aujourd’hui, un contenu qui ne cesse de s'enrichir jour après jour.

     

    * https://www.geneastar.org

  • La nouvelle réforme du nom...

    ... Celle engagée par Patrick Vignal,  député de l'Hérault. Il est à l'origine de la loi du 2 mars dernier relative au choix du nom issu de la filiation. Avant lui, il y avait eu la réforme d'Yvette Roudy, introduisant par la loi 23 décembre 1985 le nom d'usage non transmissible et celle de Gérard Gouzes permettant aux parents de transmettre en vertu de la loi du du 4 mars 2002 l'un ou l'autre de leur nom ou les deux.

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    Yvette Roudy - Gérard Gouzes - Patrick Vignal

    Ce qui fait en réalité peu de réformes pour notre nom né d'un surnom au Moyen-âge et devenu héréditaire par la seule coutume, d'autant que les deux premières ont été fort peu utilisées ! Qu'en sera-t'il de la dernière en date ?

    Car à compter du 1er juillet 2022, on pourra changer de nom via un simple formulaire et adopter, non pas n'importe quel nom au hasard, mais celui du parent qui ne vous a pas laissé le sien, voire être autorisé à porter accolés les noms de ses deux parents.

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    Changer de nom n'est pas vraiment une nouveauté ! La démarche existe en réalité depuis l'an XI (1803) ! Mais elle est à la fois longue, compliquée, coûteuse et surtout aléatoire puisque soumise à l'appréciation d'un juge.

    Dorénavant, une unique démarche administrative devant l'officier de l'état civil est prévue, assortie seulement d'un délai de réflexion d'un mois. Une procédure qu'on ne pourra utiliser qu'une seule fois dans sa vie et de façon irréversible ou presque.

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    Bien entendu, cette nouvelle réforme ne fait pas l'unanimité, loin s'en faut. Certains n'hésitent pas à parler de « dynamitage de l'état civil » dénonçant le risque d'un « état civil à la carte » générant dérives et incohérences à l'image d'une fratrie portant des noms différents. Certains encore imaginent qu'elle va être au service de certaines vanités en facilitant la récupération de patronymes plus valorisants que d'autres, comme ceux à particules.

    Pour d'autres, ce sont les preuves d'une réelle motivation qui font défaut, une absence de bonnes raisons qui aboutirait inexorablement à un acte insuffisamment réfléchi aussitôt regretté.

    Pour y voir plus clair, il nous faut attendre aujourd'hui la publication des décrets d'application qui viendront fixer les modalités pratiques de ce texte. Conscient de l'enjeu et de la délicatesse du sujet, le Député Vignal a d'ores et déjà déclaré vouloir auditionner en amont la communauté des généalogistes, professionnels et amateurs. Une démarche rassurante qui s'ajoute à l'espoir que, à l'image des deux réformes qui l'ont précédée, cette dernière ne soit en réalité que marginalement utilisée et seulement pour d'excellents motifs...

     

  • Quelle famille ! Mariage et dispense de consanguinité

    En France, dans la société d'Ancien Régime, on épousait généralement son voisin, lequel se révélait souvent être aussi son cousin. En cause, l'exiguïté de l'ère matrimoniale et le poids des mentalités. D'une part, sans possibilité de voyager autrement qu'à pied, on se mariait donc « au plus près », en choisissant son conjoint dans la même paroisse que la sienne. Par ailleurs, faire entrer une étrangère dans sa famille exposait le fautif au traditionnel charivari, sorte de bizutage le mettant à l'amende pour avoir privé tous les gars à marier de ladite paroisse d'une possible épouse. D'autre part, pour veiller à l'équilibre patrimonial, on avait soin de choisir son conjoint dans son milieu professionnel et surtout dans sa sphère sociale. Riches ou moins riches fuyaient les partages successoraux et évitaient la dispersion des biens même les plus modestes.

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    Dans le but de réduire les mariages consanguins qui étaient légion, le concile de Rome en 1059 va qualifier d'incestueuse toute union en deçà du 7ème degré de parenté. Sauf dispense exceptionnelle, il est dès lors interdit à tout homme d'épouser aucune des descendantes de frères et sœurs d'un de ses 64 arrière-arrière-arrière-arrière-grands-parents ! Pour nos ancêtres, pétris de religion, ignorer ces règles et braver ces interdits mettaient en péril le salut de leur âme.

    En 1215, le Concile du Latran va desserrer l'étau qui réduisait considérablement les choix matrimoniaux en revoyant à la baisse l'étendue de l'inceste. Pour ce faire, il ramène la prohibition au 4ème degré. L'union d'époux ayant leurs arrière-arrière-grands-parents en commun redevient possible. De plus, il maintient parallèlement les voies de recours pré-existantes tout en instaurant une distinction entre empêchements mineurs (3e et 4e degrés) et majeurs (1er et 2e degrés).

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    Avant de convoler en justes noces, les futurs époux devaient donc vérifier que leur union n'était pas interdite par l’Église. Dans l'affirmative, à eux de solliciter une dispense soit auprès du Pape pour les premier et second degré canonique ainsi que pour les familles royales, soit auprès de l’Évêché représenté par le curé de la paroisse pour les dispenses au troisième et quatrième degré. Bien sûr, celle-ci n'était pas gratuite mais conditionnée au versement d'une taxe dont le montant variait selon la condition des demandeurs, leur degré de parenté, la présence ou l'absence de cause. Si le prix à payer restait toutefois accessible aux plus modestes, cela constituait néanmoins une source de revenu très appréciable pour l’Église catholique.

    Cette dispense était également nécessaire lorsque l'un des futurs époux était apparenté dans les mêmes limites avec le conjoint décédé de l'autre (dispense pour affinité ou parenté) ou s'il avait été le parrain ou la marraine des enfants issus du précédent mariage de l'autre (dispense pour affinité spirituelle).

    Il faudra attendre la Révolution française pour que le mariage entre parents et alliés dès le degré de cousins germains soit autorisé. Selon le code civil, une dispense reste cependant toujours nécessaire aujourd'hui pour l'union d'un oncle et d'une nièce et celle d'une tante et d'un neveu. Le mariage entre alliés, comme celui d'un homme avec son ex-belle sœur, est autorisé uniquement en cas de décès du précédent conjoint. Une dispense est toutefois exigée si le mariage a été dissous par divorce.

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    Repas de Noces à Yport - A.-A. Fourié - (1854-1937)

    Enfin, il est à noter que depuis 1918, l’Église s'est rapprochée des lois laïques et à ramené l'interdit de parenté au troisième degré canonique (enfants de cousins germains).

     

     

    Biblio. : « Les dispenses de parenté » de J.-L. Beaucarnot – RFG n°231 – Septembre 2017 et « Les dispenses de parenté » de D. Rosser – RFG n°128 – Juin/Juillet 2000.