C'est un texte vieux de plus de vingt-cinq siècles qui est cependant toujours d'actualité ! Attribué à Hippocrate, l'original, rédigé en grec ancien, fut probablement écrit par un de ses disciples au IVe siècle av. J.-C. Ce document fut traduit par le médecin Émile Littré (1801-1881) au milieu du 18ème siècle.
Publication byzantine du XIIe siècle du serment
Aujourd'hui encore et bien que revu et actualisé, le serment d'Hippocrate est à la base de la déontologie médicale en Occident. Il fixe un cadre éthique à l'intervention des praticiens, les distingue des « guérisseurs » et inclut de leur part la promesse solennelle de ne pas nuire aux patients et de respecter le secret médical.
Homme d'influence, enseignant respecté et grand voyageur, Hippocrate est né en Grèce vers 460 avant J.-C. sur l’île de Kos en mer Égée et est mort en 377 av. J.-C. à Larissa. Médecin du siècle de Périclés, mais aussi philosophe, il est considéré traditionnellement non seulement comme le « père de la médecine » mais aussi et surtout son réformateur. On lui doit l'école hippocratique qui a révolutionné intellectuellement la médecine en Grèce antique. Il a également rendu la médecine distincte et autonome d'autres domaines de la connaissance, comme la théurgie (forme de magie, qui permettrait à l'homme de communiquer avec les « bons esprits » et d'invoquer les puissances surnaturelles aux fins louables d'atteindre Dieu) et la philosophie, pour en faire une profession à part entière.
Asclépios, dieu gréco-romain de la médecine
La généalogie légendaire d’Hippocrate fait remonter son ascendance paternelle directement à Asclépios, le dieu gréco-romain de la médecine. Appartenant à l'illustre famille des Asclépiades, des prêtres médecins, fils de Héraclide, son ascendance maternelle le relierai à Héraclès, fils de Zeus et d’Alcmène et l'un des héros les plus vénérés de la Grèce antique.