Sous le terme informel d’oiseaux de basse-cour, on regroupe traditionnellement tous les oiseaux élevés dans la cour de la ferme réservée à cet usage, la basse-cour, pour leurs œufs ou leur chair : poules, coqs, pintades, canards, dindons, oies et autres pigeons... Sans oublier les paons même si leur usage alimentaire a aujourd'hui disparu.
Tous bruyants et grégaires, ce n'est pourtant que les femelles de ces volatiles, allez savoir pourquoi, que des esprits machistes ont utilisées à des fins métaphoriques ! Et ce n'est pas nouveau !
Ainsi, dès la Renaissance, aux XVe siècle et XVIe siècle, une « bécasse », peut être à cause de son long bec, définit une femme sotte d'aspect ridicule. Quatre-cents ans plus tard, après le succès de ses aventures, une bande dessinée publiée à partir de 1905, la même est surnommée « bécassine » !.
Vers 1752, sous le règne du roi Louis XIV (1638-1715), on qualifie volontiers de « dinde » une femme imbue d'elle-même. La même devient une « oie » en 1835, sous le règne de Louis-Philippe (1773-1850)
En 1855, cette fois, c'est George Sand (1804-1876) qui qualifie de « perruche » une femme bavarde et vaniteuse.
Plus près de nous, en 1909, dans un de ses romans, Roger Martin du Gard (1881-1958), parle de « oie blanche » pour une jeune fille niaise et vertueuse.
Quant à la « poule », un terme simplement affectueux depuis le XIIIe siècle, devient sous le Second Empire (1852-1870), un nom pour désigner une prostituée qui jusqu'à là était appelée « grue ».