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  • Une incroyable descendance

    Son surnom de « Grand-mère de l'Europe », elle l'a bien mérité ! La reine Victoria du Royaume-Uni (1819-1901) est l'aïeule d'une formidable lignée de princes et de princesses qui furent mariés et ont régné dans les plus grandes cours royales et impériales de l'époque, en Europe et dans le monde entier.

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    Exceptionnel cliché datant de 1894 de la matriarche Victoria entourée de sa nombreuse descendance

    Mère à 21 ans et grand-mère à 39 ans, son règne de 63 ans et sept mois fut le et le troisième plus long pour un monarque au niveau mondial après celui du roi de France Louis XIV (1638-1715) et celui de son arrière-arrière-petite-fille Élisabeth II (1926-2022).

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    Victoria et sa famille en 1846 par Franz Xaver Winterhalter

    Elle et son mari, le prince consort Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (1819-1861), ont 9 enfants qui leur ont donné 43 petits-enfants, 110 arrière-petits-enfants, 237 arrière-arrière-petits-enfants, 479 arrière-arrière-arrière-petits-enfants, plus de 820 arrière-arrière-arrière-arrière-petits-enfants.

    Par des mariages prestigieux, ceux-ci vont engendrer bon nombre de princes qui vont s'installer notamment sur les trônes d'Europe et y établir des dynasties dont certaines règnes encore aujourd'hui.

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    Ainsi, Victoria est l'ancêtre de Guillaume II d'Allemagne (1859-1941), des rois de Grèce Georges II (1890-1947), Alexandre Ier (1893-1920), Paul Ier (1901-1964) et Constantin II (1940-2023), des rois de Roumanie Carol II (1893-1953) et Michel Ier (1921-2017), mais aussi des rois Olav V de Norvège (1903-1991), Pierre II de Yougoslavie (1923-1970), Juan Carlos Ier d'Espagne (1938), . e Charles XVI de Suède et de la reine Margrethe II de Dannemark. Elle est aussi l'aïeule de Maria Vladimirovna de Russie (1953), actuelle prétendante au trône de Russie, d'Aimon de Savoie-Aoste (1967), actuel prétendant aux trônes d'Italie et de Croatie, Heinrich Donatus de Hesse (1966), actuel prétendant aux trônes de Finlande et de Hesse, et de Louis de Bourbon, actuel prétendant au trône de France.

    A noter qu'un double lien de famille unit le roi Charles III d'Angleterre à son ancêtre la Reine Victoria. Si par sa mère, la reine Élisabeth II, il est son arrière-arrière-arrière petit-fils, son père, Philippe Mountbatten (1947-2021) était quant à lui par la reine Victoria le cousin au 3ème degré de son épouse.

  • Qu'y a t-il de meilleur qu'un Petit LU ?

    Le Petit Beurre est avec sa forme de napperon et ses oreilles à croquer une allégorie du temps ! Voyez plutôt : sa surface est piquée de 24 points, autant que d'heures dans une journée. Sa longueur, 7 centimètres, fait référence aux 7 jours de la semaine. Son pourtour est festonné de 52 dents, autant que de semaines dans une année. Et chacune des quatre saisons a son oreille !

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    Le Petit-Beurre nantais a une histoire. Et comme toute belle histoire, elle commence par un mariage. Celui de Jean Romain Lefèvre et Pauline Isabelle Utile, le 7 octobre 1850 à, Varennes-en-Argonne (Meuse ). Quittant leur Lorraine natale, ils viennent s'installer à Nantes (Loire-Atlantique) où ils vont ouvrir une fabrique de biscuits de Reims et de bonbons secs. Un commerce très vite prospère bientôt connu sous les seules initiales de ses patrons : LU.

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    Les époux Lefèvre-Utile

    En 1882, leur fils Louis (1858-1940) prend la relève. Son objectif : concurrencer la toute-puissante industrie biscuitière britannique. Son atout, la position centrale de Nantes. Avec des œufs de Vendée, du beurre de Bretagne, due lait de Normandie et de la farine de la Beauce, il sort en 1886 le Véritable Petit Beurre. « Qu'on se figure une biscuit de forme carrée, aux bords découpés en festons arrondis, qui croque sous la dent sans s'émietter, qui fond dans la bouche en y laissant un goût exquis sans être trop prononcé. Ce n'est pas le biscuit d'origine britannique, sec comme une Anglaise en route pour l'Exposition, fade comme le navet bouilli dont raffolent nos voisins d'Outre-Manche. »

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    Louis Lefèvre-Utile - Portrait d'Hippolyte Berteaux, (1899)

    Misant sur « la réclame », alors balbutiante, il fait appel aux plus célèbres artistes de l'époque pour donner à son véritable Petit-Beurre une touche originale et avant-gardiste. Firmin Bouisset (1859-1925) dessina le fameux écolier portant un panier LU tandis que Sarah Bernhardt (1844-1923) inventa le slogan : « Je ne trouve rient de meilleur qu'un petit LU... Oh si ! Deux petits LU !

  • Le massicot où l'idée de génie d'un coutelier

    Les imprimeurs et les relieurs vous le diront : cet homme là a radicalement changer leur vie ! Comment ? Tout simplement en inventant un outil capable de couper aux dimensions souhaitées les rames de papier ! La machine, initialement appelée rogne-papier, va prendre ensuite le nom de son inventeur : le massicot est né !

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    Guillaume Massiquot (1797-1870), qui en dépose le brevet le 18 mars 1844, est né le 5 septembre 1797 à Issoudun (Indre) d'un père maréchal-ferrant. Il se révèle très tôt habile au travail du métal. Épris d’indépendance, il monte à Paris à de 16 ans. Formé à la coutellerie, il fait alors son tour de France : Lyon, Marseille, Bordeaux, puis de nouveau dans la capitale avant de s’installer comme coutelier à Bourges. Là, son habileté lui vaut le titre de coutelier du duc de Bordeaux. En 1840, sa santé l’oblige à revenir à Paris. Il met à profit sa convalescence pour inventer et perfectionner son fameux« rogne-papier ». Devenu membre de l’Académie de l’Industrie, ce beau-frère de Félix Potin décède en 1870 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

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    Machine à couper le papier, vers 1820

     

    Bien sûr, depuis les années 1830, des machines à couper le papier existent déjà mais elles ne sont loin d'être aussi performantes que l'outil de Massiquot. Elles utilisent le principe de la cisaille, c'est-à-dire celui de " lame et contre-lame". A la différence, le massicot ou massicotier est équipé d'une presse qui bloque le papier et une lame descendante pour le couper. Cette coupe est alors dite de "lame contre support".

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    Le patronyme de cet homme de génie a également produit le verbe "massicoter", c'est-à-dire "rogner ou couper aux dimensions voulues" et les noms communs de "massicoteur", l'ouvrier chargé du "massicotage". A noter qu'à l'origine, porté dans le Centre et rencontré également en Charente-Maritime à partir du XVIIe siècle, ce patronyme a donné la variante rare de "Massicault". C'est un des nombreux hypocoristiques du nom de baptême Thomas, formé par aphérèse (suppression de la première syllabe). A noter que le matronyme Massicotte se rencontre au Québec.

     

    Biblio. "Les 100 inventions qui font la fierté de la France" d'E. Hecht - Ed. Le Figaro Magazine, 2018.

    Merci au site www.janinetissot.fdaf.org/jt_massicot.htm