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  • Comment se mesure la parenté

    La parenté, ce lien familial qui relie des personnes entre elles, est la clé de voûte de la généalogie. Si la définir est une question de vocabulaire, la mesurer fait appel à deux liens fondamentaux. Le premier est juridique : la parenté est le résultat d'une alliance entre deux personnes. Le second est biologique : c'est celui de la filiation

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    La Sainte Parenté – Huile sur panneaux de chêne de Maarten De Vos (1532-1603)

    Entre les individus qui descendent l'un de l'autre existent des liens de parenté directe. Entre ceux qui descendent d'un ancêtre commun existent des liens de parenté collatérale.

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    Le lien de parenté s’établit par le nombre de générations. Chaque génération s’appelle un "degré". La suite des degrés forme la ligne. On appelle ligne directe, la suite des degrés entre les personnes qui descendent l’une de l’autre et ligne collatérale, la suite des degrés entre les personnes qui ne descendent pas les unes des autres, mais d’un auteur commun.

    Le code civil et le code de droit canonique calculent de la même manière les degrés en ligne directe mais diffèrent pour compter ceux en ligne collatérale.

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    Méthodes de parenté : droit civil et canon*

    En droit civil, le degré de parenté se compte en totalisant le nombre de degrés séparant chacun des parents de l'ancêtre commun. En partant d'un des époux on remonte jusqu'à l'ancêtre commun puis on redescend jusqu'à l'autre époux en comptabilisant le nombre de générations traversées.

    En ligne directe, on compte autant de degré qu’il y a de générations entre les personnes. Un père et son fils sont parents au premier degré, un frère et une sœur sont parents au deuxième degré, des cousins "germains" sont parents au quatrième degré.

    En ligne collatérale, les degrés entre deux parents se comptent :

    • par génération, en remontant depuis l’un des parents jusqu’à l’auteur commun (ce dernier non compris dans le décompte),

    • puis par génération en descendant jusqu’à l’autre parent.

    Ainsi deux frères sont au 2ème degré, l’oncle et le neveu sont au 3ème degré, les cousins germains au 4ème.

    Dans le tableau ci-dessus, Joseph est parent au 5ème degré avec Marie et réciproquement.

    En droit canonique, on calcule les degrés en comptant le nombre de générations (ou de personnes) à partir d'un individu jusqu'à l'ancêtre commun . En ligne collatérale, il faut compter les degrés de chacune des lignes directes jusqu'à l'ancêtre commun, mais sans additionner. Le degré de parenté s'exprime en une seule donnée si les personnes intéressées appartiennent à la même génération. Un père et son fils comme un frère et une sœur sont parents au premier degré. Par contre, des cousins germains sont parents au deuxième degré et des cousins et cousines issus de germain au troisième degré. A contrario, il s'exprime en deux données s'ils appartiennent à des générations différentes. Un oncle et sa nièce sont parents du premier au deuxième degrés, un petit-neveu et sa grand-tante sont parents du troisième au premier degrés.

    Dans le tableau ci-dessus, Joseph descend à la 3ème génération d'Antoine et Jeanne, ancêtres dont descend Marie à la 2ème génération. Joseph est donc parent du 3ème au 2ème degré avec Marie et inversement Marie est parente du 2ème au 3ème degré avec Joseph.

    A suivre...

    *Tableau issus de la revue Votre-Généalogie n°38, article de T. Neulat.