Pour mesurer le degré de cousinage, les généalogistes utilisent un rapport mathématique appelé « implexe ». Ce terme, issu du latin « implexus » signifiant « mêlé, entrelacé», prend le sens en généalogie de « connecté, lié ». Mesurer l'implexe consiste à comparer le nombre réel d'ancêtres à leur nombre théorique. Ce rapport varie à chaque génération. On le calcule ainsi : Nombre réel d'ancêtres à la génération « n » / Nombre théorique d'ancêtres à la génération « n »
Le nombre de nos ancêtres double à chaque génération. Chacun d'entre-nous a deux parents, quatre grands-parents, huit arrières grands-parents,... Une progression mathématique facile à calculer : 2 , 4 , 8 , 16 , 32 , 64 , 128, 256, etc.... Soit 512 ancêtres à la 10ème génération et 524 288 à la 20ème ! Le rapport d'implexe est dans ce cas égal à 1.
Dans cette logique,en remontant aux environs de l'an 1000, sur quelques 35 générations, nous devrions tous avoir 17 milliards d'ancêtres. Théoriquement seulement car la population de notre pays était alors inférieure à 10 millions d'habitants !
En réalité, le nombre réel de nos ancêtres est bien inférieur. Eu égard aux inévitables et nombreuses alliances entre parents plus ou moins éloignés, certains de nos aïeux apparaissent plusieurs fois dans notre arbre, souvent à plusieurs générations différentes, entraînant de fait une diminution du nombre total de nos ancêtres et un rapport d'implexe inférieur à 1.
Alphonse XIII d'Espagne (1886-1941)
Le roi d'Espagne Alphonse XIII (1886-1941) détient le record de l'endogamie, cette obligation, pour les membres d'un groupe social défini (tribu, lignage, etc.), de contracter mariage à l'intérieur de ce groupe. Par suite d'incroyables unions consanguines, il n'avait que 111 ancêtres réels à la 11ème génération au lieu des 1024 théoriques ! Notre roi Louis XIV (1638-1715) descendait quant à lui 368 fois de Saint-Louis (1214-1270) et Henri d'Orléans, Comte de Paris (1908-1999) avait pour quatre grands-parents quatre Orléans, tous quatre arrière-petits-fils et arrière-petites-filles du roi Louis-Philippe Ier (1773-1850).
Biblio. « La rousse de la Généalogie » Octobre 2002 et « La généalogie pour les nuls » de F. Christian, First-Edition, 2007.
Commentaires
Bonjour,
N'ayant pas trouvé d'onglet "contact" sur votre site, que je trouve très intéressant, je me permets de vous contacter par ce biais pour vous demander si vous n'autoriseriez à insérer dans un article (en citant évidemment la source) la carte de France de l’alphabétisation à la fin du XVIIème siècle que vous avez publiée dans votre article de 2018. Membre de l'association Acigné autrefois, qui effectue des recherches sur l'histoire locale, je travaille en ce moment sur les progrès de l'instruction entre l'Ancien régime et les lois de Jules Ferry.
Adresse : http://www.acigne-autrefois.fr/
Merci d'avance pour votre réponse.
Bien cordialement.
Bonjour,
Ce tableau n'est pas ma propriété et, sous réserve de mentionner sa source, il me semble que rien ne s'oppose à ce que vous l'utilisiez.
Bon courage pour vos travaux de recherche et très cordialement,
Cathy